L’actrice américaine, pourtant habituée aux succès critiques et populaires, revient sur l’un de ses choix les plus contestés. Entre regrets personnels et accueil mitigé du public, ce projet de science-fiction est devenu un point sensible de sa carrière.
Un rôle devenu un fardeau
Jennifer Lawrence, oscarisée et star internationale, a reconnu qu’elle aurait préféré ne jamais jouer dans Passengers (2016), le drame spatial de Morten Tyldum dans lequel elle partageait l'affiche avec Chris Pratt. L’actrice a révélé que son amie Adele l’avait mise en garde : "Adele m’a dit de ne pas le faire… Elle pensait que les films spatiaux étaient les nouveaux films de vampires. Et j’aurais dû l’écouter", a-t-elle confié au New York Times. Malgré son enthousiasme initial, l’expérience est devenue pour elle un souvenir amer et un moment de remise en question.

De l'espoir au désenchantement
À sa sortie, Passengers s’annonçait comme un ambitieux projet hollywoodien. Le scénario imaginait deux voyageurs spatiaux réveillés trop tôt de leur sommeil cryogénique, condamnés à vieillir dans un vaisseau lancé vers une colonie lointaine. L’idée aurait pu donner naissance à un thriller psychologique, mais le film a bifurqué vers une romance tragique centrée sur le personnage de Chris Pratt, transformé en héros amoureux malgré un comportement jugé problématique par de nombreux observateurs.
Malgré une distribution prestigieuse, incluant Michael Sheen en androïde, et des effets visuels impressionnants, le film n’a pas répondu aux attentes. Avec un budget colossal et une campagne marketing ambitieuse, Passengers visait les Oscars et un triomphe au box-office. Le résultat fut décevant : les recettes se sont révélées inférieures aux prévisions et la presse a mis en lumière une intrigue bancale. Comme l’écrivait Variety, "le film échoue à transformer une idée fascinante en véritable drame", tandis que d’autres critiques soulignaient le malaise éthique au cœur du récit.

Pour Jennifer Lawrence, ce rôle reste associé à un sentiment d’épuisement professionnel et de saturation médiatique. Dans Vanity Fair, elle a expliqué : "À ce moment-là, j’avais l’impression que tout le monde en avait assez de moi." Aujourd’hui, l’actrice poursuit sa carrière à un rythme plus mesuré, préférant alterner projets artistiques et vie personnelle. Son rôle dans Passengers demeure un épisode qu’elle aurait préféré éviter.