En 2014, à l’occasion de la promotion de la comédie Bon rétablissement, ce comédien s’était prêté au jeu de la confidence cinéphile en revenant sur la séquence de cinéma qui l’avait le plus marqué.

Lauréat de deux César et figure incontournable du cinéma français depuis les années 1980, Gérard Lanvin a traversé les décennies en enchaînant les succès populaires, de Marche à l’ombre à Les Lyonnais, en passant par Le Boulet, Camping ou encore Le Prix du danger. Un parcours qui a fait de lui l’un des acteurs les plus respectés et les plus aimés du grand public, reconnu autant pour son jeu que pour son franc-parler.

Le choix d’un classique de Claude Sautet

Lorsqu’il lui a été demandé de citer une scène marquante de l’histoire du cinéma, Lanvin n’a pas hésité : César et Rosalie, comédie dramatique réalisée en 1972 par Claude Sautet, avec Yves Montand, Romy Schneider et Sami Frey. « César et Rosalie, bien sûr. C’est un film qui m’a marqué », avait-il déclaré, sans isoler de scène précise mais en insistant sur l’émotion et l’intelligence du jeu de Montand, qu’il admirait particulièrement à l’adolescence.

Entre émotion et drôlerie

Lanvin expliquait alors avoir découvert le film à l’âge d’une quinzaine d’années, âge auquel Yves Montand devint pour lui une référence d’acteur :

« Je regardais Montand avec tellement de bonheur, tellement il était malin quand il jouait. Avec Sami Frey, son rival, c’est une scène qu’on a envie de rejouer encore. C’était magnifique, dans l’émotion et dans la drôlerie. »

Un héritage cinématographique toujours vivant

Considéré comme l’un des longs-métrages les plus aboutis de Claude Sautet, César et Rosalie demeure aujourd’hui son film le mieux noté par les spectateurs d’AlloCiné. Symbole du cinéma français des années 1970, il illustre à la fois la finesse des dialogues de Sautet et la modernité de son regard sur les relations humaines.

Le choix de Gérard Lanvin souligne ainsi combien le cinéma de cette époque a façonné toute une génération d’acteurs et de spectateurs, et continue d’inspirer ceux qui, comme lui, en ont fait leur vocation.