Michael Caine évoque son désespoir au début des années 1990 et le tournage avec Steven Seagal

Titre original : "Si désespéré que j'ai fait un film avec Steven Seagal" Cette star regrette encore cette décision prise au pire moment de sa carrière

À 90 ans, cet acteur a tiré sa révérence après une carrière jalonnée de succès et de rôles mémorables. Pourtant, trente ans plus tôt, il avait sérieusement envisagé de tout arrêter, lassé par une série d’échecs au cinéma et des expériences de tournage difficiles. Un coup de pouce inattendu de Jack Nicholson allait toutefois changer le cours de sa destinée artistique.

Figure incontournable du cinéma britannique, Michael Caine peut se targuer d’avoir traversé près de sept décennies de cinéma, avec plus de 160 films à son actif, deux Oscars du meilleur second rôle (pour Hannah et ses sœurs et L’Œuvre de Dieu, la part du diable), et des rôles mémorables dans des classiques de Brian De Palma ou encore dans la trilogie The Dark Knight de Christopher Nolan. Pourtant, derrière cette carrière exceptionnelle, l’acteur a connu une période de doute qui aurait pu mettre un terme prématuré à son parcours.

Un début des années 1990 marqué par les échecs

En 1992, alors qu’il n’avait que 58 ans, Caine envisage sérieusement d’arrêter. Dans une interview accordée au Daily Mail, il décrit cette phase comme une « zone inconnue, où les lumières de la célébrité s’éteignent ». Sa filmographie du début des années 1990 témoigne en effet d’une série de films mal accueillis, souvent oubliés, tels que Bullseye ou Murder by Design.

Le point de bascule survient lorsqu’il accepte de tourner dans On Deadly Ground, film d’action réalisé et interprété par Steven Seagal. S’il reconnaît avoir apprécié l’équipe et le tournage en Alaska, il admet avoir transgressé l’une de ses propres règles : « Si vous devez faire un mauvais film, faites-le au moins dans un beau décor », explique-t-il. Mais le public comme la critique ne suivent pas.

"Si désespéré que j'ai fait un film avec Steven Seagal" Cette star regrette encore cette décision prise au pire moment de sa carrière

Retour raté et désillusion en Russie

Dans la foulée, l’acteur reprend son rôle d’espion Harry Palmer pour deux suites tournées en Russie. Bien que ce personnage soit l’un de ses favoris depuis Ipcress (1965), l’expérience se révèle pénible. Caine raconte même un souvenir marquant dans les studios Lenfilm de Saint-Pétersbourg, où les conditions de tournage étaient si médiocres qu’il songea à tout arrêter. « Je me suis dit que ma carrière finirait là, aux toilettes », ironise-t-il.

Le renfort décisif de Jack Nicholson

Alors qu’il s’éloigne du cinéma pour rejoindre sa famille à Miami, une rencontre change tout. Jack Nicholson lui apporte le scénario de Blood & Wine (1996), signé Bob Rafelson. Séduit par le projet et encouragé par son ami, Caine accepte de replonger. Ce choix relance sa carrière et lui ouvre la voie vers une nouvelle reconnaissance, notamment grâce à sa collaboration fructueuse avec Christopher Nolan, de Batman Begins à Inception.

Aujourd’hui, Caine peut se retourner sur un parcours riche et varié, marqué par des bas, mais surtout par une résilience qui lui a permis de se réinventer. Sans ce coup de pouce de Nicholson, l’histoire du cinéma aurait peut-être été bien différente.