Parfois, il y a des films et des séries qui sortent dans la plus grande discrétion sur Netflix, mais ce n’est pas pour autant que ces programmes échappent à la vigilance des abonnés. Ces derniers jours, ils ont plébiscité une mini-série qui, en plus de sa popularité, a réussi à créer un joli consensus du côté de la critique. Si vous aimez les thrillers, vous allez être servi !
Cette série Netflix est sortie en toute discrétion, mais les abonnés en sont fans
À la fin du mois de septembre 2025, Netflix a discrètement mis en ligne une mini-série intitulée Indociles (titre original : Wayward). Elle s’inscrit dans le registre du thriller psychologique et est déconseillée aux moins de 16 ans, notamment en raison de certaines scènes graphiques et de l’ambiance pesante qu’elle installe. Créée par Mae Martin, qui est également l’un/l’une des acteurs/actrices principaux/principales, la série explore les coulisses d’une académie pour adolescents en difficulté, située dans la petite ville de Tall Pines. Le personnage principal, Alex Dempsey, arrive dans cette localité avec sa femme enceinte — originaire de Tall Pines — et se met à douter très tôt des raisons entourant l’établissement, et plus particulièrement de sa directrice, Evelyn Wade, campée par Toni Collette.
À ses côtés, deux adolescentes, Leila (Alyvia Alyn Lind) et Abbie (Sydney Topliffe), jouent un rôle central dans la découverte des secrets enfouis dans l’institution. Si la série ne prétend pas retracer fidèlement des faits réels, Mae Martin a indiqué dans un entretien que son inspiration personnelle, et plus précisément celle de son ancienne amie Nicole, a fortement nourri le récit. Elle raconte qu’elle et cette amie étaient très liées, et que celle-ci aurait été envoyée dans un établissement de ce type, soustraite de force et disparue pendant plusieurs années, avant de réussir à s’échapper.
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La mini-série Indociles est l’une des petites surprises de la rentrée sur Netflix
Sur la page de critiques Rotten Tomatoes, la série Indociles affiche une cote de popularité de 79 % pour la saison 1 et, à l'heure où ces lignes sont écrites, atteint la 2ème place du Top 10. Plusieurs critiques saluent la prestation de Toni Collette et la dose d’étrangeté et d’ambiguïté que la série apporte. Wenlei Ma considère que l’actrice est particulièrement convaincante dans un rôle tranché. Linda Holmes remarque que la série, bien qu’étrange, parvient à mêler des moments « creepy » à des instants plus désarmants. De son côté, Andrew Parker pointe le fait que, même si le format est dense, Indociles figure parmi les séries les plus intrigantes de l’année. D’autres encore saluent la manière dont la série aborde des sujets sensibles (identité trans, industrie des adolescents en difficulté) sans céder à une simplification morale : elle se veut contextuelle, ambivalente, plus qu’engagée à outrance.
Pour autant, les critiques ne sont pas unanimes. Plusieurs retours estiment que la série superpose un peu trop de thèmes, au risque de perdre en cohésion narrative. Certains reprochent à Indociles de ne pas conclure de façon totalement satisfaisante : l’ambiguïté du final laisse des zones d’ombre que le spectateur doit combler lui-même. D’autres estiment que la série manque parfois de « tranchant » ou de rythme, et que certaines promesses thématiques ne sont pas suffisamment exploitées. Globalement, Indociles est une série appréciée pour ses idées, ses performances et son ton, mais perçue aussi comme ambitieuse — à la limite de l’étirement — dans sa tentative de couvrir beaucoup de terrain en peu d’épisodes.