À l’occasion du Tokyo Game Show, j’ai pu jouer une nouvelle fois à Pragmata et croyez-moi, ce n’est vraiment pas un jeu à côté duquel vous devez passer. On n’en parle peu, mais pour moi, c’est vraiment l’une des pépites à surveiller de près en 2026.

À l'image de 2023, 2026 s'annonce comme une nouvelle grosse année du côté de Capcom. Si elle devrait commencer en fanfare avec Resident Evil Requiem sur tous les supports le 26 février, elle s'enchaînera tout de suite avec Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection le 13 mars. Et pourtant, l'éditeur japonais n'a pas dit son dernier mot, puisqu'il lui reste encore deux cartouches non-datées pour l'an prochain : Onimusha : Way of the Sword qui marque le retour d'une de ses grandes franchises, mais aussi Pragmata, projet original long repoussé qui va enfin sortir en 2026. Et après y avoir joué une seconde fois, je suis plus convaincu que jamais : c'est l'une des pépites de 2026 à côté de laquelle il ne faut pas passer pour plusieurs raisons.

Pragmata, une proposition plus ambitieuse que prévue ?

On ne va pas rappeler pour la troisième fois ce qu'est Pragmata. J'y avais déjà joué cet été et je vous avais livré mes impressions ici, tandis que mon cher Jinxeb avait donné son avis en juin dernier. Mais pour résumer le titre de Capcom dans les grandes lignes, on est en face dans un jeu de tir à la troisième personne dans une ambiance de science-fiction où la particularité est que l'on peut hacker les ennemis grâce à Diana, la petite fille androïde dans notre dos. Ce hacking se fait à l'aide des boutons de la manette, ce qui rend les combats dynamiques, puis stratégiques grâce aux nombreux éléments proposés par l'expérience comme les armes ou des débuffs supplémentaires offerts grâce au piratage. Une idée géniale qui rend les combats incroyablement fun.

Durant cette session, j'ai refait le même niveau que la dernière fois, à l'exception près que j'avais désormais accès au Refuge, sorte de hub dans lequel on peut régulièrement retourner durant l'exploration de la station spatiale où se déroule le jeu grâce à des sortes d'échelles. Avec l'ajout de cette dimension, on commence un peu mieux à saisir le potentiel de Pragmata qui cachait jusque-là cet aspect presque Metroidvania avec des améliorations à récupérer pour débloquer certains passages de niveaux qu'on avait déjà exploré. De quoi renforcer encore plus l'inspiration de Dead Space du titre, mais en version moins gore car on tire là sur des robots et pas d'horribles créatures de chair. Et pourtant, malgré toutes ses bonnes idées que se dessinent au fil des sessions, Pragmata ne fait pas autant parler de lui qu'il ne le devrait et ça en dit long sur l'état actuel de l'industrie du jeu vidéo.

Soutenir Pragmata, c'est soutenir l'originalité dans le jeu vidéo ?

Pragmata est un projet original, c'est-à-dire qu'il n'est pas issu d'une licence déjà existante, ce n'est pas un remake, un remaster ou même une suite. Et aujourd'hui, dans le monde du jeu vidéo, c'est devenu malheureusement quelque chose de rare, notamment du côté des grands noms de l'industrie. Pourtant, Capcom fait plutôt partie des bons élèves avec des projets comme Exoprimal ou Kunitsu-Gami : Path of the Goddess. Si le premier n'était pas vraiment réussi, le second était au contraire l'une des excellentes petites pépites de 2024 et une de mes meilleures découvertes cette année sur Switch 2. Problème, ce dernier ne s'est pas autant vendu que ce qu'espérait l'éditeur japonais et reste à espérer que sa disponibilité Day One dans le Xbox Game Pass ait un peu épongé les pertes.

Malgré cette déception, il est rassurant de voir que Capcom n'arrête pas pour autant les projets originaux comme le prouve l'existence de Pragmata. Néanmoins, si ce dernier venait à être une nouvelle déception commerciale malgré les qualités dont il semble faire preuve jusque-là, cela pourrait envoyer un terrible message à l'éditeur qui préférera miser uniquement sur ses licences phares (Resident Evil, Monster Hunter, Street Fighter, Devil May Cry...) plutôt que de proposer de l'originalité. Pour toutes ces raisons, il y a comme un acte militant à soutenir un projet original comme Pragmata pour pousser l'industrie à miser sur des choses inédites plutôt que des suites et autres remakes. Mais bon, avant de soutenir Pragmata pour ce qu'il représente, reste à savoir si le titre réussira à rester pertinent sur la durée et si c'est tout simplement un jeu aussi bon que laissent entrevoir ces premières sessions. Réponse cette année normalement !