Réflexion sur l'évolution du jeu vidéo : la nécessité d'une approche plus créative et immersive en 2025

Titre original : Le jeu vidéo doit se remettre en question : je ne conçois pas qu’on puisse encore faire ça en 2025, ce détail me rend fou !

Après des décennies d’évolution, le jeu vidéo parvient désormais à nous offrir des expériences bouleversantes. Enfin, ça, c’est pour les très bons élèves. Aujourd’hui encore, il y a des titres qui ont la fâcheuse tendance à ponctuer leur aventure d’un détail particulier… Pour ma part, je trouve que ça gâche tout et je ne conçois pas que ça puisse encore se faire en 2025 : le jeu vidéo nous a prouvé qu’il était capable de bien mieux que ça, et il faut qu’il en prenne conscience !

Ma découverte de ce titre PS5 et PC m’a confirmé que certains jeux vidéo doivent se montrer plus malins

Ces derniers temps, pendant l'une de mes sessions de jeu, je me suis fait une réflexion à propos de l’une des choses qui me chiffonnent le plus dans le monde du jeu vidéo. J’imagine que, comme moi, vous avez forcément un exemple d’une pratique, d’un détail ou d’une mécanique qui vous hérisse le poil. D’un côté, si la saturation des Souls-like commence à me taper sur les nerfs, c’est un autre point que j’ai voulu souligner dans cet article et qui m’est apparu lors de ma découverte du jeu vidéo Lost Soul Aside. Effectivement, le lancement de ce titre, pourtant attendu de longue haleine, autant pour ses promesses que pour le périple créatif de son auteur, s’est avéré assez décevant. Peut-être que les ambitions étaient trop grandes, le budget trop limité… Attention, ce n’était pas non plus un naufrage tant il y avait des éléments intéressants, à l’image de son gameplay dans les ultimes étapes du jeu. Cependant, le simple fait de parcourir le jeu m’a rappelé que je supporte de moins en moins cette manie de certains jeux vidéo, encore plus en 2025. Pour moi, ce n’est plus possible de miser autant sur le côté « claque graphique » et sur la course à la technologie et au photoréalisme. Ce n’est que de l’esbroufe visuelle, de la poudre aux yeux qui est, dans certains cas, plus frustrante qu’autre chose, comme j’ai pu le ressentir avec Lost Soul Aside et d’autres titres avant lui.

Le jeu vidéo doit se remettre en question : je ne conçois pas qu’on puisse encore faire ça en 2025, ce détail me rend fou !

Alors, oui, dans un sens, c’est assez remarquable de maîtriser ces outils de conception graphique à ce point, de faire preuve d’autant de soin et de minutie dans l’édification des décors, mais à trop forcer le trait sur cet aspect, on s’éloigne du ludique. Le ludique, ce n’est pas la contemplation visuelle, c’est l’interaction et l’aptitude à « jouer » avec ce qui nous entoure. En un sens, c’est intéressant de voir à quel point la notion de « beau » à sa place dans le jeu vidéo et qu’il permet, par la même occasion, de rapprocher le médium de sa dimension artistique. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’essence du jeu vidéo se résume à deux bâtonnets virtuels qui se renvoient une balle sur un écran. Certes, l’évolution en l’espace de plusieurs décennies a été en partie bénéfique, mais elle a surtout permis à certains projets de se cacher derrière des atours esthétiques, oubliant de se focaliser sur d’autres aspects bien plus importants. Ce que j’essaie de souligner ici, en prenant l’exemple de Lost Soul Aside, c’est la tendance à créer des décors avec des zones beaucoup trop vastes, sans les exploiter pleinement, ou au rapport d’échelle beaucoup trop déséquilibré, à tel point qu’on ressent davantage le vide que l’ambition immersive du jeu, ce qui est particulièrement frustrant. Sans parler du recours aux murs invisibles qui peuvent, eux aussi, fragiliser l’immersion. J’ai d’ailleurs un exemple parfait pour illustrer le fait que la grandiloquence graphique et l’immersion ne font pas (toujours) bon ménage.


Des claques artistiques plutôt que graphiques : les jeux vidéo ne doivent plus nous vendre du superficiel en 2025 !

Durant ma découverte de Lost Soul Aside, il y a un passage qui m’a paru lunaire tant il représente très clairement le problème que je tente de souligner. Aux abords de ruines anciennes, soit le deuxième biome du jeu, on s’élance vers un gigantesque escalier… et là, une cinématique qui nous transpose quelques centaines de mètres plus loin en mettant en scène tout un tas de pirouettes réalisées par Kaiser. Sur le papier, en matière d’immersion, fouler les marches de cet escalier les unes après les autres tout en observant les vestiges autour de nous, ça en jetait... Malheureusement, le titre a préféré nous conduire vers une énième zone où il essaie de repousser les murs de sa structure en couloirs pour maintenir l’illusion d’immersion.

Le jeu vidéo doit se remettre en question : je ne conçois pas qu’on puisse encore faire ça en 2025, ce détail me rend fou !

En réalité, ce que je reproche, c’est de sur-stimuler notre envie d’exploration pour finalement nous octroyer que quelques miettes bien maigres. Ce que certains titres doivent comprendre, à l’avenir, c’est que l’immersion n’est jamais conditionnée par la grandiloquence de son monde et que les expériences vidéoludiques gagnent davantage à être plus concise, tout en se montrant ingénieuse et inspirée en matière de direction artistique. C’est aussi l’un des problèmes de Lost Soul Aside, il y avait parfois de belles réalisations (certaines structures, quelques panoramas…), mais l’ensemble manquait de fraîcheur, d’originalité et de cachet. J’insiste sur Lost Soul Aside puisqu’il s’agit de l’exemple le plus frais que j’ai en tête, or cette réflexion m’avait également traversé l’esprit lors de la découverte de Black Myth : Wukong où certaines zones s’avéraient bien trop volumineuses, causant quelques torts au rythme global de l’aventure. Le titre de Game Science, lui aussi, s’avérait frustrant en raison de la présence de tout un tas de murs invisibles souvent incongrus.

Le jeu vidéo doit se remettre en question : je ne conçois pas qu’on puisse encore faire ça en 2025, ce détail me rend fou !

Ce qu’il faut savoir, c’est que l’on peut créer des expériences dirigistes tout en ayant des environnements restreints qui en mettent autant plein la vue que certains horizons s’étendant à perte de vue. Oui, c’est plutôt chouette de voir de hautes cimes, de larges terres verdoyantes ou d’immenses lacs dont on discerne à peine les abords de l’autre côté, mais c’est aussi frustrant d’un point de vue ludique tant de nombreuses productions nous ont habillement habitué à stimuler notre envie d’explorer et d’évoluer librement en y mettant beaucoup moins d’artifices visuels. Je le redis, mais il peut y avoir des délimitations logiques dans un univers de jeux vidéo et les murs invisibles ne sont pas une fin en soi puisqu’il est possible de créer l’illusion d’un monde sans ces pics de frustration désagréables. Pour ça, il faut savoir trouver les bonnes pirouettes afin que le sortilège ne s’effrite pas progressivement sous nos yeux.

Le jeu vidéo doit se remettre en question : je ne conçois pas qu’on puisse encore faire ça en 2025, ce détail me rend fou !

D’ailleurs, des exemples, il y en a. Dans le genre, Dragon Age : The Veilguard s’est, lui aussi, construit sur une formule plus ramassée que son prédécesseur et avait cette progression très balisée. Pour autant, la direction artistique soignée savait se montrer suffisamment fantastique, sans en faire des tonnes, pour compenser cela, trouvant le juste équilibre entre les vastes décors de Thédas et ses ambitions. Et puis, pour illustrer parfaitement la situation avec un autre jeu vidéo AA, on peut citer Clair Obscur : Expedition 33 qui est une longue ligne droite d’affrontements étant parvenu à compenser son modèle avec ce qu’il faut d’exploration et de liberté pour offrir une expérience forte d’un point de vue ludique et sublime d’un point de vue visuel et artistique. En 2025 (bientôt 2026), il y a suffisamment de bons élèves et de propositions créatives intéressantes pour le jeu vidéo puisse se remettre en question dans les années à venir, aussi bien sur le point évoqué que sur d’autres sujets !