Quatre ans après le second opus, Monster Hunter Stories fait son grand retour en 2026 avec un épisode plus ambitieux que jamais. Exit l’exclusivité Nintendo Switch, le jeu de rôle issu de la série phare de Capcom débarque sur toutes les plateformes et ça se ressent dans une aventure qui passe à la vitesse supérieure par rapport à ses prédécesseurs.

En 2016, Capcom tente d'atteindre un nouveau public avec le premier Monster Hunter Stories. Le but ? Faire découvrir la franchise Monster Hunter aux plus jeunes avec une approche plus accessible de jeu de rôle au tour par tour, le tout dans une ambiance chaleureuse et colorée plus enfantine. Après un premier opus bien reçu sur Nintendo 3DS, la série passe sur Switch en 2022 avec un second opus qui renforce les particularités de ces spin-off entre combats au tour par tour originaux et élevage de monstres.

Finalement, pour cette troisième itération que personne n'a vu venir, Capcom table cette fois sur un lancement multi-plateforme, même si le titre a été présenté lors d'un Nintendo Direct. Mais au-delà de ce changement de politique, ce Monster Hunter Stories 3: Twisted Reflection semble marquer un changement de ton pour la série. J'ai pu y jouer pendant près d'une heure et cette évolution m'a sauté aux yeux.

Monster Hunter Stories 3, un épisode plus mature ?

Dès le trailer de présentation, l'ambiance de Monster Hunter Stories 3 est donnée : on fait face à un univers d'heroic-fantasy où deux royaumes s'affrontent alors que le monde semble au bord de l'effondrement à cause d'un phénomène qui cause la folie et l'extinction des monstres. Dans ce contexte, on incarne le prince du royaume d'Azuria qui, accompagné par son fidèle Rathalos, est à la tête des Rangers, une organisation qui tente de ramener l'équilibre naturel du monde. Dans sa quête, notre héros sera accompagné de différents compagnons plus nombreux que jamais par rapport aux précédents épisodes. Et c'est loin d'être le seul changement par rapport à ces derniers.

Il est amusant d'observer qu'au fil du temps, les protagonistes de Monster Hunter Stories sont de plus en plus âgés, comme pour suivre ceux qui ont découvert la série lorsqu'ils étaient enfants. Dix ans après la sortie du jeu original, c'est sans surprise que l'on retrouve un personnage principal jeune adulte, ce qui est en phase avec les thématiques de cet épisode qui paraît plus sombre. Plus que dans la session de jeu, c'est dans le trailer de présentation qu'on a eu l'impression de faire face à un mélange entre Fire Emblem et Final Fantasy XVI pour le côté tensions géopolitiques entre deux nations, mais dans une esthétique animée toujours colorée.

Plus que pour les précédents épisodes, l'intrigue de cet épisode donne vraiment envie d'être découverte par son côté plus sombre et mature, même si on sait très bien qu'il ne faut pas s'attendre à du Game of Thrones non plus ! En revanche côté graphismes, on sent une direction artistique qui lorgne plus du côté de Zelda : Breath of the Wild par son cel-shading et son utilisation des couleurs. De quoi prouver une fois de plus que le RE Engine peut tout faire quand on voit le grand écart entre MH3S, Street Fighter 6 et Resident Evil 4 (2023) !

Une aventure qui gagne en ambition d'exploration

Manette en main, Monster Hunter Stories 3 reprend les concepts forts de la série, à savoir d'évoluer dans un monde accompagné des monstres iconiques de la série principale qu'on peut aussi bien domestiquer qu'affronter. Avant d'entrer dans le coeur des combats, notez que les monstres servent de montures pour se déplacer dans l'environnement et on profite de leurs caractéristiques pour progresser. Par exemple, le Rathalos peut voler, le Tobi-Kadachi grimpe aux parois etc... De quoi parcourir un petit peu la zone de jeu proposée pour découvrir que le monde de MHS3 semble être plus grand que ses prédécesseurs, autant en largeur qu'en hauteur, même si l'exploration n'était pas le but de cette session. En dehors de l'action, l'élevage et la façon de faire évoluer les monstres sont évidemment une autre partie importante de l'expérience, mais malheureusement, nous n'avons pas pu le voir lors de cette session. Non, ici, le but c'était de découvrir les nouveautés du système de combat et quatre ans plus tard, je dois avouer que j'avais bien besoin d'un rappel...

Un système de combat riche... voire complexe !

Monster Hunter Stories se démarque des autres jeux de rôle aux combats au tour par tour par ses mécaniques originales. Ici, tout repose sur un système de pierre-papier-ciseau avec des attaques de différents types, certaines prenant l'avantage sur d'autres. Tout l'intérêt est de choisir le bon élément pour remporter un duel lorsqu'on est ciblé par un monstre. L'autre particularité, c'est qu'on ne contrôle que le personnage principal et qu'on ne peut que donner des ordres aux monstres qui nous accompagnent, en plus d'en changer en fonction des attaques ennemies en face.

Ici pour l'emporter, le but est plutôt de vider "la jauge d'âme" de l'adversaire plutôt que de s'en prendre directement à sa barre de vie, tout du moins pour les boss. Comprenez qu'il faut mieux étourdir sa cible en exploitant ses points faibles avec les armes du bon élément pour mettre la cible à terre, exactement comme les jeux de la franchise principale, mais au tour par tour. De cette base solide, on peut ajouter des compétences pour faire plus de dégâts et la possibilité de monter à dos de sa monture pour faire plus de dégâts une fois la jauge remplie.

Normalement, à la lecture de ces lignes, vous aurez compris que le système de combat de Monster Hunter Stories est riche, si ce n'est complexe. Avec tous ses menus et ses facteurs à prendre en compte, celui-ci peut être déroutant au premier abord tant les affrontements peuvent avoir l'air de s'éterniser. Néanmoins, une fois les mécaniques bien maîtrisées, les combats font ressentir toute leur dimension stratégique, en particulier lors des combats de boss. Pour ce qui est des spécificités de ce troisième épisode, on notera une attaque conjointe des équipiers lorsque l'ennemi est à terre, ce qui rappelle les All-Out Attack de Persona. De quoi profiter de l'amélioration de la mise en scène des attaques spéciales toujours plus impressionnantes par leurs effets et la démesure de certaines d'entre elles.