Daimon Blades : Un First Person Slasher prometteur, mais encore trop inachevé

Titre original : Ce jeu vidéo d'action ultra brutal m'a mis le démon et j'adore ça, mais...

Après avoir repris leur indépendance, les franciliens de Streum On Studio montent au front pour conquérir le marché PC avec un jeu vidéo d’action brutal à la première personne. J’ai eu la chance de découvrir Daimon Blades un peu avant le début de son accès anticipé. Voici mon avis à chaud !

Le projet passion d'un studio français

Streum On Studio qualifie sa nouvelle création de First Person Slasher, et c’est assurément ce qu’il est. Dès les premiers instants, une brutalité cathartique s’empare des pauvres âmes dont la mienne qui osent s’aventurer toujours plus loin au cœur du royaume démoniaque de Daimon. Ce qui me frappe avant tout autre chose, c’est la violence et l’intensité des affrontements, qui s’avèrent retors sans pour autant être insurmontables. Le simple fait de frapper, parer et découper un bestiaire qui demande encore à s’étoffer délivre un sentiment de plénitude qui me prend aux tripes.

La structure même de Daimon Blades, à savoir une génération aléatoire des niveaux et une progression inspirée des Roguelites, participe à ce saut permanent dans l’inconnu. A chaque fois que je franchis le seuil de la porte du royaume de Daimon, un sentiment prenant, non pas de peur, mais d’appréhension s’empare de moi, chaque run étant théoriquement unique. Le titre de Streum On intègre aussi des mécaniques tirées des RPG, que ce soit la gestion des armes et des équipements ou encore la personnalisation du héros, afin d'armer les joueurs face aux difficultés à venir.

Ce jeu vidéo d'action ultra brutal m'a mis le démon et j'adore ça, mais...

Le titre se distingue par son système de corruption qui insuffle un sentiment d’urgence lors des runs. Chaque mort vous corrompt un peu plus, le 100% étant synonyme de mort et de retour à la surface. Qui plus est, cette corruption est partagée par tous les joueurs en mode coopératif, car OUI, Daimon Blades peut être joué seul ou en coopération jusqu’à 4 joueurs, ce qui ajoute une autre dimension tactique aux expéditions. Le multijoueur met ainsi en exergue les différents styles de jeu offerts par ce FPS qui s’illustre par son envie de bien faire, même si ce n’est pas encore suffisant pour s’imposer durablement.


Un FPS qui n’a pas encore libéré son plein potentiel

Daimon Blades souffre pour le moment de plusieurs maux qui ne peuvent être ignorés, bien que son statut d’accès anticipé explique les errements constatés lors de mes premières sessions. Le bestiaire est au moment d’écrire ses lignes bien trop limité pour renouveler régulièrement l’expérience et surprendre les joueurs. De plus, la montée en puissance du personnage me paraît (trop) lente. Certes, elle dépend des exploits réalisés lors de chaque expédition, mais ces dernières sont encore trop pingres pour espérer progresser à un rythme décent.

Ce jeu vidéo d'action ultra brutal m'a mis le démon et j'adore ça, mais...

L’obtention d’un artefact ou d’une nouvelle arme, l’augmentation d’une statistique, etc. demande des heures de jeu, à condition de ne pas mourir au premier démon croisé. Daimon Blades se veut exigeant, ce qui n’est pas pour me déplaire, mais j'aurais aimé des récompenses à la hauteur de mon investissement en temps. De plus, l’interface est vraiment austère tandis que la compatibilité manette est à revoir de toute urgence. Enfin, plusieurs crashs ont ponctué mon aventure, ce qui devient vite rageant, auxquels il faut hélas ajouter des soucis d'optimisation. J’espère que ces problèmes techniques seront rapidement corrigés au cours de l’Early Access.

Daimon Blades m’a mis le démon et j’adore ça, mais je dois reconnaître que le First Person Slasher de Streum On est encore trop fébrile pour assurer une expérience de jeu optimale. Si les fondations s’avèrent solides, le reste manque d’un franc coup de polish pour prétendre brutaliser Steam. Le jeu étant en Early Access, je ne manquerai pas d’y retourner au lancement de la version 1.0 prévue pour l’été 2026.