James Cameron défend la créativité humaine face à l'essor de l'intelligence artificielle dans l'industrie cinématographique

Titre original : "Elle ne remplacera jamais les humains" Malgré Avatar, James Cameron ne croit pas en ce grand changement de l'industrie

James Cameron a livré sa vision de l’avenir du cinéma. Entre prouesses visuelles et bouleversements technologiques, le réalisateur défend une certitude : la créativité humaine reste irremplaçable.

James Cameron n’a rien perdu de sa réputation de perfectionniste visionnaire. À l’approche de la sortie en salles d’Avatar : de Feu et de Cendres le 17 décembre, le cinéaste canadien s’est confié à Variety sur l’avenir de la franchise et sur un sujet brûlant dans l’industrie du cinéma : l’intelligence artificielle générative. S’il a fait des effets spéciaux un outil incontournable pour raconter ses histoires, il refuse d’imaginer que la technologie puisse se substituer à la créativité humaine.

"Elle ne remplacera jamais les humains" Malgré Avatar, James Cameron ne croit pas en ce grand changement de l'industrie

IAvatar ou Art-vatar ?

« Les IA ne remplaceront jamais ça. Nous avons besoin de nos artistes », affirme-t-il sans détour. Selon lui, ce sont les créateurs qui doivent rester « aux commandes du processus », même lorsqu’ils travaillent au cœur de pipelines numériques complexes. Cameron explique avoir instauré une « culture créative » au sein de ses équipes VFX, afin que chaque animateur, superviseur ou éclairagiste se pose d’abord une question narrative : « Pourquoi ce plan existe-t-il ? Que raconte-t-il ? »

"Elle ne remplacera jamais les humains" Malgré Avatar, James Cameron ne croit pas en ce grand changement de l'industrie

Pour le réalisateur de Titanic et de Terminator, il ne s’agit pas simplement de produire des images impressionnantes, mais de donner une âme à chaque séquence :

Les artistes vont bien plus loin que moi sur la technique. Ce que je veux, c’est leur transmettre un peu de cette poussière magique du récit.

Il raconte même avoir vécu une situation inédite : découvrir un plan d’effets visuels terminé lors de la première présentation. « C’est la chose la plus folle qui soit, souligne-t-il. C’est la preuve que cette culture créative paie. »

"Elle ne remplacera jamais les humains" Malgré Avatar, James Cameron ne croit pas en ce grand changement de l'industrie

une réécriture de dernière minute

Le cinéaste s’est aussi livré sur l’évolution de la saga Avatar. Le troisième opus, de Feu et de Cendres, attendu en décembre, reprendra directement après La Voie de l’eau. Cameron a d’ailleurs réécrit et tourné de nouvelles scènes pour y réintroduire le mythique Toruk, l’oiseau géant chevauché par Jake Sully dans le premier film. « Il fallait que Jake le retrouve. C’est lié à son destin », confie-t-il.

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Mais au-delà des prouesses visuelles et des batailles spectaculaires, le réalisateur insiste sur son choix de traiter les émotions avec authenticité. La mort du fils aîné de Jake et Neytiri , à la fin du deuxième volet, en est un exemple. « Dans la vraie vie, perdre un enfant détruit souvent des mariages . Je voulais montrer la pression que cela met sur leur relation », explique Cameron, lui-même père de cinq enfants.

Alors que sont déjà prévu un quatrième et un cinquième film (pour 2029 et 2031), James Cameron continue de penser l’avenir de son univers comme une fresque humaine avant tout. Derrière la technologie, rappelle-t-il, l’essentiel demeure : « Raconter des histoires qui résonnent. Et ça, seule l’imagination humaine peut le faire. »