Les conditions de travail difficiles chez Rockstar : l'envers du décor de la production de Bully et ses conséquences sur les développeurs

Titre original : GTA 6 n’est pas le plus grand cauchemar de Rockstar : cet autre jeu a nécessité des semaines de travail de 120h et a provoqué des burn-out

Bien avant que GTA 6 n’attire tous les regards, un autre projet de Rockstar a marqué l’histoire du studio pour des raisons bien plus sombres. Derrière son univers adolescent et ses mécaniques originales se cache une triste réalité : un développement exténuant qui a laissé des traces profondes chez celles et ceux qui y ont participé.

Un projet ambitieux et atypique

Sorti en 2006, Bully (aussi connu sous le titre Canis Canem Edit en Europe) proposait une expérience inédite pour l’époque. Plutôt que d’incarner un gangster ou un criminel, le joueur se retrouvait dans la peau d’un adolescent rebelle devant s’imposer au sein d’un internat autoritaire. Si le jeu a su séduire par son originalité, sa réalisation a été tout sauf paisible pour l’équipe en charge de son développement.

GTA 6 n’est pas le plus grand cauchemar de Rockstar : cet autre jeu a nécessité des semaines de travail de 120h et a provoqué des burn-out

Bully : des conditions de travail intenables chez Rockstar

Des témoignages récemment relayés par la presse spécialisée révèlent que la production de Bully a plongé de nombreux développeurs dans un véritable cauchemar. Certains affirment avoir connu des semaines de travail dépassant les 120 heures, soit plus de 17 heures par jour sans répit, ce qui a conduit à plusieurs effondrements psychologiques. L’ambiance au sein des bureaux de Rockstar Vancouver aurait fini par ressembler à une prison, tant la pression était intense. Cette situation s’inscrit dans ce que l’on appelle communément le "crunch", une pratique consistant à allonger drastiquement les heures de travail pour tenir les délais. Si cette culture du surmenage a longtemps accompagné l’industrie vidéoludique, l’exemple de Bully illustre à quel point elle pouvait être et est encore en 2025 destructrice.

GTA 6 n’est pas le plus grand cauchemar de Rockstar : cet autre jeu a nécessité des semaines de travail de 120h et a provoqué des burn-out

Bully 2 n’a jamais vu le jour

Malgré l’accueil positif du premier opus et son statut de jeu culte, Bully 2 suite n’a jamais vu le jour. Plusieurs rumeurs font état d’une préproduction amorcée mais rapidement abandonnée, notamment en raison de la difficulté à trouver un équilibre entre créativité, attentes commerciales et conditions de travail tenables. Rockstar aurait préféré concentrer ses ressources sur des franchises plus rentables et fédératrices comme Grand Theft Auto ou Red Dead Redemption. Aujourd’hui encore, Bully 2 reste un sujet de spéculation parmi les fans, mais son absence témoigne sans doute des leçons tirées du passé. Si GTA 6 cristallise l’attention des joueurs, l’histoire de Bully rappelle que le succès de Rockstar s’est aussi construit dans la douleur. Ce titre atypique, apprécié pour son ton irrévérencieux, demeure un symbole : celui d’une créativité débordante, mais obtenue au prix d’un sacrifice humain considérable.