Un titre nerveux, violent et stylisé hante le catalogue du PlayStation Plus. Derrière ses allures de série B, il cache un rythme effréné, une mise en scène imprégnée de cinéma de genre et une ambiance qui rappelle immédiatement le film culte Drive.
Une expérience viscérale et hypnotique
Disponible pour les abonnés PlayStation Plus Extra, Hotline Miami 2 : Wrong Number s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur en offrant une plongée brutale dans un univers halluciné. Construit comme une mosaïque de récits imbriqués, le jeu multiplie les points de vue et déroule une narration éclatée qui brouille volontairement les repères du joueur. On y retrouve une atmosphère électrique, mélange d’ultra-violence graphique et de bande-son synthwave hypnotique, qui convoque immédiatement l’imaginaire cinématographique de Nicolas Winding Refn.

Un jeu clivant au style unique
Edité par Devolver, Hotline Miami 2 reprend la formule qui a fait la réputation de la série : un gameplay en vue du dessus où chaque pièce devient une énigme sanglante à résoudre dans la frénésie. Le rythme, soutenu par une musique omniprésente, pousse à l’adrénaline pure, mais exige aussi une précision chirurgicale tant la moindre erreur est fatale. Nous avions attribué au titre la note de 17/20 dans notre test, saluant son intensité et sa direction artistique marquante. Nous insistions également sur la richesse de sa bande originale, véritable moteur de l’expérience, et sur la générosité de son contenu, nettement plus étoffé que celui du premier opus. Toutefois, nous relevions aussi des limites. Sa difficulté parfois démesurée, la répétitivité de certaines séquences et une narration moins percutante que celle du jeu originel pouvaient décourager les moins persévérants. Là où le premier épisode surprenait par sa simplicité et son mystère, cette suite a pu sembler alourdie par une volonté d’en dire trop.

Un jeu vidéo qui divise
Lors de sa sortie, Hotline Miami 2 avait divisé la critique : certains louaient sa radicalité et son intensité, d’autres pointaient un manque de subtilité. Pourtant, il a su s’imposer comme un titre incontournable de la scène indépendante, prolongement logique mais audacieux de son prédécesseur. Le fait de le retrouver au sein de l’offre PlayStation Plus Extra est une excellente opportunité pour les curieux comme pour les nostalgiques, d’autant que son gameplay à la fois frustrant et jouissif reste unique, et que sa patte esthétique continue de séduire plus de dix ans après.