Condamnation de l'État français : un prisonnier obtient le remboursement de sa console de jeux endommagée durant un transfert pénitentiaire

Titre original : L'état Français condamné à rembourser la console de jeux vidéo d'un prisonnier !

Une décision insolite qui soulève des questions sur les droits matériels des prisonniers… et sur la place du jeu vidéo derrière les barreaux.

L’affaire remonte à l’été 2022. Un prisonnier, transféré du centre de détention de Châteaudun vers celui d’Orléans, découvre à son arrivée que sa console de jeux a subi des dégâts : disque dur endommagé, manette disparue. Considérant que ces dégradations sont survenues pendant le transfert, l’homme décide de saisir la justice. Deux ans plus tard, début septembre 2025, le tribunal administratif d’Orléans lui donne raison. L’État, jugé responsable de la détérioration du matériel pendant la procédure de transfert, a été condamné à indemniser le détenu à hauteur de 200 euros.

L'état Français condamné à rembourser la console de jeux vidéo d'un prisonnier !

Si la somme peut paraître modeste, la décision a valeur de symbole. Elle rappelle que l’administration pénitentiaire reste tenue d’assurer la sécurité des biens personnels des détenus, même lorsqu’il s’agit d’une console de jeux vidéo.

Ça geek en taule

Les jeux vidéo ne sont pas absents du quotidien carcéral. Depuis plusieurs années, certaines prisons françaises autorisent les consoles, sous conditions strictes : modèles sans connexion Internet, jeux validés par l’administration, et horaires d’usage limités. Ces équipements sont souvent achetés par les détenus eux-mêmes ou reçus par colis familiaux.

L'état Français condamné à rembourser la console de jeux vidéo d'un prisonnier !

L’objectif est de favoriser le calme et l’occupation du temps libre, dans un environnement où l’oisiveté peut peser lourd. Plusieurs études soulignent d’ailleurs les effets positifs du jeu vidéo sur la gestion du stress et la sociabilisation, y compris en milieu fermé. Mais la gestion matérielle de ces objets personnels reste fragile : inventaires, contrôles de sécurité et transferts multiplient les risques de casse ou de perte, comme l’a montré cette affaire.

Gamers de toutes les prisons, unissez-vous !

Au-delà du simple dédommagement, cette décision relance un débat récurrent : celui de la place du loisir et de la culture en prison. Pour certains, autoriser les jeux vidéo revient à se montrer laxiste envers les personnes condamnées ; pour d’autres, c’est un outil de réinsertion et de rééquilibrage émotionnel. Des associations travaillant en milieu carcéral défendent l’idée que le jeu, comme la lecture ou le sport, peut participer à la reconstruction du lien social et à la préparation à la sortie. Dans plusieurs pays européens, des programmes pilotes utilisent même les jeux vidéo coopératifs pour développer les compétences sociales et la gestion des émotions des détenus.