L’une des plus grandes chaînes de boutiques de jeux vidéo aux États-Unis entretient un mystère architectural dans l’un de ses points de vente, affichant depuis près de deux décennies une fresque monumentale dédiée à un titre phare de la Xbox 360. Interrogée sur cette relique, l’enseigne a livré une réponse cinglante !

C'est une image devenue virale sur les réseaux sociaux. Sur cette dernière, on y voit une devanture de magasin GameStop ornée d’une immense fresque dédiée à la gloire de Halo 3, un titre qui a profondément redéfini l'expérience multijoueur sur console à sa sortie en 2007. Alors que le jeu a aujourd'hui 18 ans, l'enseigne a justifié le maintien de cette décoration désormais historique par une déclaration audacieuse : « Nous l'enlèverons quand quelque chose de mieux sortira ». Cette affirmation, pleine de déférence, rappelle l'héritage exceptionnel d'un jeu considéré par beaucoup comme l'un des plus grands de tous les temps.

L’hommage vibrant d’une époque révolue

L’existence de ce mural rend hommage à la puissance du lancement d’un jeu qui, il y a de cela bien des années, avait généré une attente phénoménale, soutenu par un budget marketing de plus de 40 millions de dollars. Développé par le studio Bungie, ce troisième opus des aventures du Master Chief s'est écoulé à plus de 14,5 millions d'exemplaires et fut le jeu le plus vendu aux États-Unis en 2007. Ces chiffres colossaux et cette reconnaissance quasi institutionnelle expliquent pourquoi même une grande chaîne comme GameStop se permet de maintenir un tel vestige publicitaire, considérant son sujet comme indétrônable.

Le contenu d’un mastodonte vidéoludique

Paru sur Xbox 360, Halo 3 achève la trilogie originale qui narrait la guerre interstellaire du 26e siècle opposant l'humanité, l’alliance extraterrestre Covenants, et le parasite Flood. Le joueur incarne le Major (Master Chief) John-117, un super-soldat cybernétiquement amélioré, dont la mission est d'empêcher le Haut Prophète de la Vérité d'activer l'Arche. Le jeu a considérablement enrichi la formule du tir à la première personne, notamment grâce à l'introduction de l'équipement (comme le bouclier bulle) et d'armes de soutien puissantes. Il proposait également des innovations pour l'époque, notamment le mode Forge (un éditeur de cartes permettant de manipuler des objets en temps réel) et la fonction de partage de vidéos de jeu enregistrées.

À l'époque, les critiques s'accordaient sur la haute qualité du titre, qui a obtenu une note moyenne de 94/100 sur Metacritic. Chez jeuxvideo.com, nous avons attribué la note de 17/20. Nous avions noté un déséquilibre important entre une campagne solo que nous jugions classique, linéaire, courte (environ 8 heures en mode normal), et dont le scénario et la narration étaient parfois maladroits (notre note pour le scénario était de 13/20). Nous regrettions également la réalisation graphique, décevante pour un titre d'une telle envergure, affichant de l’aliasing et des textures grossières. En revanche, nous avons unanimement salué le multijoueur, que nous qualifiions de « tout simplement brillant » et d'« un des meilleurs multijoueurs tous supports confondus ». La jouabilité était saluée pour son intuition et sa précision (18/20), et la bande-son épique obtenait la note exceptionnelle de 19/20. Nous concluions que l'histoire véritable du jeu se ferait sur le Xbox Live, soulignant que le titre, enrichi par les modes Forge et Cinéma, devait retenir les joueurs en haleine pendant des mois.