The Witcher saison 4 sur Netflix : entre espoirs de renouveau et acceptation d'une adaptation imparfaite avec Liam Hemsworth

Titre original : The Witcher Netflix saison 4 : je n’en attends plus rien et c'est pour ça que je vais kiffer regarder la série avec Liam Hemsworth

Sceptique depuis la saison 3, je n’espérais plus rien de The Witcher Netflix. Le trailer de la saison 4 promet un renouveau avec des aventures parallèles pour Geralt, Ciri et Yennefer tout en gardant cette patte de l’univers. Cette fois, je vais plonger dans la série en me promettant qu’elle soit juste divertissante et sans rien n’en attendre vis-à-vis des livres ou des jeux vidéo.

The Witcher : un univers aux adaptations à la qualité inégale

En tant qu'amateur de l'univers de The Witcher, j'ai souvent été balloté par la qualité inégale des œuvres qui le composent. Si j'ai d'abord posé le pied dedans grâce à The Witcher 3 : The Wild Hunt et ses DLC, j'ai vite déchané après les deux premières saisons de l'adaptation réalisée par Netflix. J'ai plongé, de nouveau, très vite grâce à l'intégralité des bouquins qui donnent une épaisseur folle au monde, avec des personnages bien construits, bien écrits et un mélange d'inspirations magique. De quoi me donner envie de refaire le troisième volet numéroté mais aussi de m'essayer aux deux premiers jeux, globalement moins qualitatifs mais qui parviennent tout de même à transmettre ce sentiment The Witcher.

Un sentiment qui a vite tourné en désilusion une fois la troisième saison de la série Netflix visionnée. Outre le manque d'implication palpable d'Henry Cavill dans son rôle (qu'il sait probablement déjà plus le sien depuis belles lurettes), la série peine à adapter les grands événements se déroulant dans l'académie d'Aretuza relatés dans le quatrième livre (Le Temps du Mépris). Un moment ciselé, plein de non-dits, de tension sociale, d’échanges feutrés entre nobles, sorcières, envoyés de tous bords — la série la transforme en un décor plat où les dialogues affaiblis peinent à retranscrire ce jeu subtil d’alliances et de trahisons implicites. En résulta une profonde déception, une impression de trahison narrative, qui ne me laissait que peu d’espoir pour la suite. Surtout à l'aube du départ de Cavill et de l'arrivée de Liam Hemsworth.

The Witcher saison 4 : la promesse du renouveau

Le 8 octobre, Netflix a dévoilé le trailer tant attendu de la saison 4 et ce bref aperçu m’a rappelé que cette saison devait couvrir, au moins en partie, si ce n’est l’intégralité, du cinquième roman Le Baptême du feu. Rien que cela suffit à entretenir mon envie : je perçois ici une fenêtre vers des récits qui peuvent se tenir par eux-mêmes, même dans l’ombre de la grande histoire. Chaque protagoniste — Geralt, Ciri, Yennefer — entament une aventure parallèle. Ciri, en particulier, incarne cette renaissance : elle change de nom, se lie à des malfrats, explore de nouveaux territoires. On efface le passé pour recommencer. De son côté, Geralt semble embarqué dans un conflit avec lequel il ne veut pas interagir mais qui sert thérapie introspective. J’ai envie de croire en ce souffle de "première saison", cette impression d’un nouveau commencement qui pourrait raviver la magie.

La nouvelle aventure de Ciri commence avec eux.

The Witcher Netflix saison 4 : je n’en attends plus rien et c'est pour ça que je vais kiffer regarder la série avec Liam Hemsworth

Avec cette bande-annonce, on voit que la production est salutaire : malgré mes réserves sur l’écriture et le worldbuilding (que je mentionnerai plus bas), le trailer montre que le soin apporté aux chorégraphies, aux effets visuels des pouvoirs et à l’ambition épique est réel. On retrouve ces chœurs en fond sonore, cette teinte “witcheresque” que j’espérais. La série semble vouloir renouer avec une dimension spectaculaire crédible.

The Witcher Netflix saison 4 : je n’en attends plus rien et c'est pour ça que je vais kiffer regarder la série avec Liam Hemsworth

The Witcher saison 4 : une série Neflix plus distrayante qu'autre chose

Bien sûr, cette bande-annonce est loin d'être parfaite, avec des séquence qui interrogent. La première qui saute aux yeux est cette aura globale de Liam Hemsworth. Il a la lourde tâche de récupérer le rôle après Cavill et il faut reconnaître que ça coince par moments. Certains plans lui donnent plus l'allure d'un cow-boy que d'un sorceleur, d'autant que l'on ne retrouve pas la voix iconique du personnage, celle à faire grincer les rochers. On peut aussi noter le fait que Yennefer sait plus que se battre à l'épée ; ou encore ce "Let's fucking move" dans la version originale au ton totalement étranger à celui adopté par le Geralt du roman et des jeux vidéo.

The Witcher Netflix saison 4 : je n’en attends plus rien et c'est pour ça que je vais kiffer regarder la série avec Liam Hemsworth

Oui, il y a des dissonances, des failles dans le vernis. Mais j’ai décidé de regarder cette saison comme un divertissement visuel sans attendre qu’elle soit un jour à la hauteur littéraire. Je vais profiter de la mise en scène, de l’univers rendu vivant, et accepter que la série reste une adaptation, imparfaite mais distrayante. C’est un peu ce que j’ai fait pour Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de pouvoir. Je ne connaissais pas les livres, je ne portais pas d’attente absolue et me suis laissé embarquer sans accorder d'important aux multiples réactions laissant entendre que l'œuvre n'était pas à la hauteur de l'univers créé par J.R.R. Tolkien.

The Witcher Netflix saison 4 : je n’en attends plus rien et c'est pour ça que je vais kiffer regarder la série avec Liam Hemsworth

Enfin, c'est aussi par curiosité et connaissance des événements du livre que la quatrième saison m'intrigue. Il reste, grosso modo, deux gros romans à adapter en une saison. Un manque de temps contraignant, laissant craindre le pire pour l'adaptation. Il reste indispensable donc de tout regarder pour avoir une meilleure appréciation du tableau global laissé par la série Netflix. En tout cas, le trailer a réussi à me ré-hypnotiser pour cet univers toujours aussi fascinant. Dès le 30 octobre prochain, je compte l’accueillir sans arrière-pensée mais avec curiosité et voir si cette étape peut redonner quelque éclat à cette série télévisée. Balloté par la qualité fluctuante des produits cross-média de The Witcher, je navigue désormais sur un long fleuve tranquille.