Vous est-il déjà arrivé de passer une soirée sur un jeu que vous trouviez médiocre, juste car tous vos potes y jouait et vous ne vouliez pas rester seul ? Probablement, oui. Mais avez-vous fait ça si souvent au point d’accumuler malgré vous plus de 300h sur ce même jeu ? Parce que moi, oui.
Au lycée, je passais la plupart de mes soirées avec un groupe de 3 amis à jouer en ligne. Mais dans de nombreux jeux multijoueur, être 4 n'est pas idéal : c'est trop peu pour former une équipe complète sur Overwatch, Counter-Strike : Global Offensive ou Rainbow Six Siege, et c'est donc l'assurance de tomber sur un inconnu qui troll 1 fois sur 2. Mais dans Dead by Daylight, c’est le chiffre idéal pour jouer survivant, pour mon plus grand déplaisir.
Unpopular opinion : DBD c’est nul
Si vous n’êtes pas familier avec Dead by Daylight, laissez-moi vous le présenter rapidement : c’est un jeu de survie en multi au gameplay asymétrique, ou une équipe de 4 survivants doit tenter de s’enfuir face à un tueur. Pour ce faire, les joueurs doivent réparer 5 générateurs, parmi 7 disposés sur la map. Le tueur doit quant à lui chasser ce petit groupe et suspendre chacun de ses membres à un crochet. Au bout de 3 "accrochages", c'est la mort. Bien sûr, survivants et tueurs ont plusieurs objets et compétences à leur disposition pour atteindre leurs objectifs.

Alors ou est le problème ? Pourquoi n’ai-je jamais réussi à accrocher à cette formule, pourtant réputée addictive ? Eh bien, si je devais résumer mes parties sur Dead by Daylight, je dirais qu’elles se découpent en 2 phases qui s'alternent : l’ennui profond et la frustration extrême. Je m’explique :
Nous rompichâmes
Comme dit plus haut, l’objectif des survivants est de réparer des générateurs. C’est donc l’activité principale d’une partie, que l’on va effectuer au bas mot 75% du temps. Sauf que dans ce jeu, réparer un générateur se résume à maintenir une touche enfoncé pendant 90 secondes (si vous êtes seul et sans objet). Oui oui, une minute et trente secondes passée sur la même touche, avec parfois un QTE vous faisant sursauter, s’assurant que vous ne vous endormiez pas. Au lieu du fun, tout ce que j’ai obtenu en jouant à ce jeu, c’est une belle tendinite.
ZZZZ

Mais qui a down la palette de la shack ?
Les 25 % du temps restants sont donc dédiés à fuir le tueur et, si cette activité est bien moins soporifique, elle s’avère souvent très frustrante. D’emblée, quand le tueur vous trouve, vous ne le savez pas encore mais vous êtes déjà mort. Ce dernier court plus vite que vous, et possède souvent des compétences très puissantes. Dans 90 % des cas, lorsqu'on est poursuivis dans DBD, la question n’est pas si mais quand on va nous accrocher. En tant que débutant, mes premières “chasses” ne duraient souvent que quelques secondes. Mais, même une fois devenu un joueur confirmé capable de tenir face à l'adversaire pendant plus d’une minute, l’assurance que quoi qu’il arrive, je finirais par être rattrapé et que le mieux que je puisse faire n’est donc pas de fuir mais d’essayer de gagner le plus de temps possible pour que mes camarades (qui s’ennui sec sur des générateurs) progressent, rend l’expérience très frustrante.

Sauf que se faire attrapper n’est que le début des ennuis. Car c’est alors à vos alliés de venir vous sauver la vie. Mais la meilleure volonté de mes amis était bien souvent insuffisante face à la toxicité et l'anti jeu de certains tueurs (multi oblige). En effet, de nombreux joueurs choisissent de camper devant leurs victimes jusqu'à leur mort ou à focus la même personne lors des chasses, afin de le faire mourir plus vite (le tunnel), et j’en ai souvent fait les frais. Ajoutez à cela un système de progression rébarbatif et une politique de DLC digne d’un free-to-play (ce que DBD n’est pas), et on obtient un jeu dont je n’ai jamais compris l’attrait, malgré mes 305 heures de jeux.