Je n’irai pas jusqu’à dire que j’étais en train de perdre patience, mais ça faisait quelques semaines que je m’interrogeais sur la Nintendo Switch 2. Pour moi, les débuts de la nouvelle machine de Nintendo sont loin d’être pleinement convaincants… Depuis mon achat, j’attends un vrai tournant et l’instant qui justifie totalement son acquisition : il m’a fallu trois mois, mais j’ai enfin mis le doigt sur le jeu vidéo que j’espérais tant, et les mois à venir me paraissent tout aussi prometteurs.

J’ai attendu de longues semaines avant de trouver une véritable utilité à ma Nintendo Switch 2, et ça valait totalement le coup

Initialement, je ne pensais pas faire l’acquisition d’une Nintendo Switch 2 si rapidement. Au moment où le constructeur japonais a révélé toutes les informations et présenté le line-up de son catalogue pour accompagner la commercialisation de la machine, je n’étais pas tout à fait convaincu, à la limite de l’indifférence. Finalement, les circonstances ont fait que j’ai eu l’occasion de récupérer un pack Nintendo Switch 2, accompagné de Mario Kart World, à un prix bien plus attractif que celui de base. Qui plus est, je me suis laissé tenter par Donkey Kong Bananza, histoire de découvrir l’une des premières grosses exclusivités de la machine et la dernière création de la team Mario Odyssey, un titre qui m’avait quelque peu laissé de marbre lui aussi. Bref, on est en juillet et je me retrouve avec Mario Kart World, Donkey Kong Bananza et une Nintendo Switch 2 rutilante, mais je reste sur ma faim. Si je mets de côté les courses effrénées de Mario et sa bande pour renouer avec un Donkey Kong qui a bercé mon enfance avec l’opus Country sur Super Nintendo, je ne retrouve pas l’euphorie de la Nintendo Switch première du nom. Résultat des courses, il m’a tout de même fallu un petit bout de temps avant d’accrocher pleinement à cette aventure où Donkey Kong explose tout sur son passage. Malgré ça, j’ai passé quelques semaines à m’interroger sur l’utilité d’une Nintendo Switch 2 dans le contexte actuel.

On en a déjà parlé pas mal de fois, mais il faut reconnaître que le catalogue de la console peut se révéler difficilement pertinent à une période où ce sont surtout des portages de gros titres des années passées qui sont mis en avant. En termes d’exclusivité ou en matière de titres dont le format est taillé presque sur-mesure pour l’architecture et les fonctionnalités de la console, la machine du constructeur japonais doit encore montrer patte blanche. Néanmoins, en cette rentrée 2025/2026, les nuages se dissipent quelque peu tant les sorties se sont accélérées, Hollow Knight Silksong et Hades 2 en tête de proue. Après quelques mois de commercialisation, il y a, à mon sens, de plus en plus d’opportunités émergentes et qui se prêtent soit à l’achat de la nouvelle console de Nintendo, soit à l’utilisation de celle-ci en mode portable, fonctionnalité phare de la gamme de Nintendo. Récemment, après la surprenante découverte de Shinobi : Art of Vengeance lors du Summer Game Fest, j’ai profité du lancement de ce titre, développé par le studio Lizarcube, pour étrenner véritablement la console tant le côté action-aventure, avec quelques petites mécaniques de metroidvania, à savourer sur le pouce était la structure parfaite pour de petites sessions.

Au bout du compte, c’est l’un des rares jeux vidéo que j’ai pris le temps de terminer à 100% en y jouant exclusivement en mode portable. Selon mon opinion, cette pratique est l’essence même de la Nintendo Switch, et c’est aussi un rappel de l’époque où je me délectais de nombreux jeux vidéo sur les consoles portables de Nintendo, que ce soit la Game Boy, la Game Boy Advance ou même la Nintendo DS. Pour autant, il y a tout de même un jeu vidéo que j’attendais avec la plus grande impatience tant je me doutais qu’il allait être parfait pour étoffer ma bibliothèque Nintendo Switch 2. Depuis son annonce, je savais que ça serait lui et j’en ai désormais la confirmation : c’est lui qui m’a permis de trouver une vraie utilité à ma Nintendo Switch 2.

Final Fantasy Tactics est le titre parfait et c’est ce genre de jeux vidéo qui fait briller la Nintendo Switch 2 à mes yeux

Non, ce n’est pas lors du Nintendo Direct que j’ai eu une révélation au sujet de la Nintendo Switch 2, mais bien lors du State of Play organisé par Sony et PlayStation au début du mois de juin dernier ! C’est à cette occasion que Square Enix a levé le voile sur Final Fantasy Tactics : The Ivalice Chronicles, remake du titre phare de Square reconstruit à partir de zéro suite à la perte du code original du jeu. Sorti en 1997, le jeu n’avait jamais bénéficié d’une traduction française, ce qui lui assurait de s’implanter auprès d’un nouveau public. Pour ma part, c’est l’un des volets de la saga Final Fantasy que je rêvais de redécouvrir sur une console comme la Nintendo Switch 2 après avoir lu de nombreuses choses à son sujet et appréhendé par le biais du jeu mobile Final Fantasy Record Keeper. Bref, ici, on a le droit à une version aux petits oignons et sublimée, bien que cette version ait fait l’impasse sur les ajouts de l’opus War of the Lions. Une absence sur laquelle l'éditeur a justement communiqué en amont de la sortie. Comme je le disais, j’ai accueilli cette annonce avec un enthousiasme palpable tant le monde d’Ivalice a bercé ma jeunesse à plusieurs reprises. S’il y a bien évidemment Final Fantasy XII, l’un de mes plus grands souvenirs d’Ivalice, c’est avant tout Final Fantasy Tactics Advance sur Game Boy Advance !

Autant vous dire que je ne pouvais pas rêver tant j’estime depuis longtemps qu’Ivalice est l’un des univers les plus fabuleux de la saga Final Fantasy, et ce, depuis sa création. En réalité, ce qui me réjouit d’autant plus, c’est que Final Fantasy Tactics : The Ivalice Chronicles est typiquement le genre de jeu vidéo que l’on peut, si on le souhaite, grignoter par petites touches sans se presser. On peut se lancer dans une session pour amasser quelques gils et s’acheter de nouveaux équipements, pour monter les classes de ses personnages, pour entraîner de nouvelles troupes et étoffer sa réserve de héros pour s’adapter aux différentes batailles, etc. Peu importe son envie, il y a l’embarras du choix pour s’immerger dans cet univers, d’autant que Square Enix a doté ce titre d’un riche codex que l’on peut s’amuser à éplucher tant il regorge d’informations précieuses pour accroître le plaisir narratif promis par ce chef-d’oeuvre. Maintenant que j’ai enfin ce jeu entre les mains, je sais pertinemment que je vais y passer un nombre d’heures incalculable et que c’est ce titre qui va faire exploser mon temps de jeu sur Nintendo Switch 2, tandis que d’autres sont déjà dans les starting-blocks pour prendre la relève !

Après avoir investi dans la dernière machine de Nintendo, c’est tout ce que j’attendais et je sais que c’est le début de nombreuses découvertes tant il y a une multitude de titres plus modestes — à l’image de Shinobi : Art of Vengeance dont je parlais un peu plus haut — et de jeux de rôle japonais que je vais pouvoir découvrir en les embarquant partout avec moi et que je pourrais davantage savourer grâce aux performances de la nouvelle machine de Nintendo. Oui, les premières semaines de commercialisation ont été longues mais, dans l’immédiat et face à l’horizon qui se profile, je suis enfin content d’avoir fait confiance à la nouvelle machine de la firme japonaise, imparfaite mais riche d’opportunités.