Arco : Un film de science-fiction poétique alliant esthétique Ghibli et thématiques d'E.T.

Titre original : J'ai adoré ce film SF entre Ghibli et E.T., mais il passe presque inaperçu...

Quand le futur tombe du ciel… Arco, le nouveau film de Ugo Bienvenue produit par Natalie Portman, mêle voyage dans le temps, émotions et fable poétique. Un récit tendre et inventif où chaque image, chaque couleur raconte quelque chose.

Un bijou discret à ne pas manquer

Il ne bénéficie pas de grandes campagnes de promotion, mais Arco est tout de même un petit bijou à découvrir au cinéma le 22 octobre prochain. Produit par Natalie Portman et réalisé par Ugo Bienvenue, le film plante son cadre en 2075, tandis qu’Iris, une fillette de 10 ans, voit tomber du ciel un mystérieux garçon vêtu d’une combinaison arc-en-ciel : Arco. Il vient d’un futur lointain et idyllique, l’année 2932, où voyager dans le temps est devenu réalité. Iris le recueille et se donne pour mission de l’aider à regagner son époque d’origine. Cette temporalité inversée soulève immédiatement la question du lien entre les époques et met en lumière le contraste entre un futur idéalisé et un présent fragile, où chaque instant semble précieux.

J'ai adoré ce film SF entre Ghibli et E.T.,  mais il passe presque inaperçu...

Une esthétique et une créativité rafraîchissantes

Le film alterne les ambiances visuelles selon les époques : des nuances terreuses dominent pour le monde de 2075, tandis que les séquences futuristes se parent de teintes plus saturées et lumineuses. Cette palette fait écho à la combinaison arc-en-ciel d’Arco, qui lui permet de se propulser dans les airs et de traverser les ères. L’univers créé par Ugo Bienvenue se distingue par sa créativité rafraîchissante, son traitement cohérent des personnages et la finesse graphique de sa 2D. La direction artistique et l’écriture, toutes deux réalisées en interne, assurent une homogénéité qui rend l’expérience visuelle et narrative particulièrement immersive.

J'ai adoré ce film SF entre Ghibli et E.T.,  mais il passe presque inaperçu...

On aime également le casting vocal : Vincent Macaigne, Louis Garrel et William Lebghil assurent la dimension humoristique du métrage en incarnant trois frères extravagants, passionnés par les phénomènes paranormaux. Swann Arlaud (Tom/Mikki), Oxmo Puccino (Dom, le père d'Arco) et Alma Jodorowsky (Jeanne/Mikki) complètent un casting redoutablement efficace.

J'ai adoré ce film SF entre Ghibli et E.T.,  mais il passe presque inaperçu...

Le propos, plus classique, est néanmoins traité avec élégance et style. Entre un E.T. moderne et les thèmes écologiques d'un film Ghibli, l’histoire explore plus globalement le désir de retrouver “sa maison”, tout en abordant le temps qui passe et les liens familiaux parfois fragiles. Arco suscite le désespoir de ses parents, démunis face à sa disparition, tandis qu’Iris doit composer avec l’absence quotidienne des siens, se contentant de l’affection d’un robot domestique. Anecdote notable, la voix de ce dernier est un mélange habile et subtile des voix des parents, joués par Arlaud et Jodorowsky. Derrière cette intrigue apparemment simple se cachent des réflexions sur le progrès, l’isolement, l’avenir de l’humanité et le pouvoir de l’imagination, qui font de Arco une fable émouvante et efficace.