Le 22 octobre, Kaamelott sera de retour au cinéma avec la première partie du Deuxième Volet. Après une longue attente, les fans pourront enfin découvrir la suite de l’histoire, tandis que les sceptiques, déçus par le premier film, iront avec méfiance – ou n’iront pas du tout. Une chose est sûre : le tournage a été éprouvant.
Kaamelott : Deuxième Volet Partie 1 - Une forte attente et des doutes
Alexandre Astier l’a toujours dit : Kaamelott n’est pas quelque chose de figé. Après les quatre premières saisons au format court, deux saisons plus cinématographiques ont suivi, avec un sixième livre en partie tourné à la Cinecittà de Rome. Il a ensuite fallu attendre plus d’une décennie pour que le projet de film se concrétise et que le budget nécessaire au tournage soit réuni. Entre-temps, Kaamelott est devenu culte pour certains, et totalement irregardable pour d’autres. À la sortie du Premier Volet en 2021, il était temps de faire le point. Malgré des critiques contrastées, le film a été un succès, avec 21,8 millions de dollars générés au box-office et 17 semaines d’exploitation.

L’équipe s’est ensuite lancée dans la production du Second Volet, divisé en deux parties. La première sortira au cinéma le 22 octobre, après une centaine de jours de tournage. Un chiffre exceptionnel, près du triple de la durée habituelle des productions françaises. Il faut dire que la deuxième partie a également été tournée en parallèle. Malgré l’absence remarquée de Franck Pitiot, qui n’a pas souhaité reprendre le rôle de Perceval, ces longs mois de tournage ont été éprouvants pour toute l’équipe, et particulièrement pour Alexandre Astier. Lors d’un entretien avec Patrick Baud (Axolot) sur la scène du Théâtre du Chêne Noir à Avignon, l’acteur, réalisateur, scénariste et musicien s’est confié pendant une heure et demie, évoquant tout et rien, mais surtout le film.
Un tournage éprouvant
Il confie notamment à Axolot être lessivé par ce "tournage colossal" qui ne comprenait pas moins de 78 acteurs à diriger en studio comme au sein de décors réels. Il assure également que de nombreuses surprises sont à prévoir. "J'ai l'impression d'être passé à la machine à laver" déclare-t-il, soulignant en grand état de fatigue accentué par toute la campagne promotionnelle à mener. Quant à son personnage, c'est encore une fois une histoire de constraste entre courage et envie de tout abandonner, entre espoir et profonde dépression. Dans les bandes-annonces, on le voit même en grenouillère, qu'il va visiblement porter durant toute la première partie.
Il va pas bien, le gars (...) D'ailleurs, la grande panique d'Arthur, c'est de ne pas avoir d'enfant. Ca ne m'est pas arrivé. Mais je me suis souvenu du drame que je ressentais quand je pensais que je ne pourrai pas en avoir, à 20 ans. (...) Et en fait, signer les choses, ça en a toutjours une. Signer les choses sincèrement. (...)

(Arthur) est donc incapable de se venger une deuxième fois et il ne sera probablement plus capable de tuer quelqu'un. Ce que Lancelot (Thomas Cousseau) prend pour de la faiblesse et de l'incompétence, de la couardise, mais qui en fait est plus construit que ça. (Arthur)a tenté de se suicider en fin de saison 5, sauvé par Lancelot. Il a vu le suicide de César quand il était plus jeune (...). Il a honte de son envie de mourir devant des jeunes gens qui font preuve de volonté, de courage, de témérité. (...) Et en plus de ça, il faut qu'il les sorte de là, sinon ils vont mourir avec lui. Donc c'était important pour moi qu'il se fasse surprendre par des jeunes gens qui ont une énergie vitale que lui n'a plus.
Dans ce nouveau volet, Arthur reprend malgré lui les rênes du Royaume de Logres, rassemblant autour de lui les forces vives face à un Lancelot déterminé à trouver sa voie, quel qu’en soit le coût. Mais se présenter à cette Nouvelle Table Ronde ne suffira pas. Chacun devra accomplir une quête personnelle pour être définitivement admis et replacer la quête du Graal au cœur de l’histoire.