Nintendo aurait été attaqué par ce groupe de hackers. C’est grave docteur ? On fait le point dans cet article.

Après Rockstar (GTA) et Insomniac Games (Marvel’s Spider-Man, Ratchet & Clank), c’est désormais Nintendo qui est la cible des hackers… La célèbre entreprise japonaise aurait été la cible d’un vol de données, perpétré par le groupe de pirates Crimson Collective. C’est Hackmanac, une société de renseignements en cybersécurité, qui a partagé l’information sur X, le 11 octobre 2025. “Le groupe de hackers Crimson Collective (...) affirme désormais avoir piraté Nintendo”, écrit la firme.

“Qui a dit ça ?”

Dans le même message, Hackmanac a partagé une capture d’écran qui ferait office de preuve. Sur celle-ci, on peut voir une série de fichiers contenant - de toute évidence - des ressources de production, des fichiers de développement et des sauvegardes de Nintendo. En dessous, on peut lire la phrase : “Oh, et aussi… Qui a dit que nous n’avions pas de fichiers sur Nintendo ?”, certainement écrite par Crimson Collective. Il faut prendre cette affaire avec des pincettes : à ce jour, le papa de Mario et de Zelda n’a pas reconnu qu’un tel vol avait eu lieu.

Un CV inquiétant

En tout cas, une chose est sûre : les pirates de Crimson Collective ne sont pas des petits joueurs. Il y a quelques jours seulement, début octobre, le groupe revendiquait le vol de 570Go de données de Red Hat, une firme américaine spécialisée dans les logiciels open source. Les hackers voulaient même une rançon. On ne sait pas si Red Hat a payé quoi que ce soit, mais ils ont reconnu que le piratage avait eu lieu. Surtout, après que la société ait isolé l’incident, Crimson Collective serait revenu à la charge, en collaborant avec un autre groupe de pirates.

Comme le rapporte KultureGeek, selon la firme de cybersécurité Anomali, ces cibles prestigieuses (Red Hat, éventuellement Nintendo) ont pour but d’établir la crédibilité de Crimson Collective dans les cercles cybercriminels. C’est pas la première fois que le développeur japonais perd des données. Entre 2018 et 2020, le papa de Mario a été victime d'un "Gigaleak", des fuites qui ont notamment rendu public le code source de plusieurs consoles (Nintendo 64, Wii et GameCube) et des prototypes de jeux annulés, comme Star Fox 2.