Analyse de Légendes Pokémon Z-A : Une nouvelle ère de combats en temps réel sur Nintendo Switch 2, mais des défis d'exploration demeurent

Titre original : Test du jeu J'ai redécouvert Pokémon avec Z-A sur Nintendo Switch 2 grâce aux combats en temps réel, mais est-ce vraiment la révolution tant attendue ? sur Switch 2

Légendes Pokémon Z-A marque un tournant majeur pour la franchise. Premier titre Pokémon à sortir sur Nintendo Switch 2, il inaugure aussi une petite révolution : les combats en temps réel. Près de 30 ans après la création de la série, Game Freak décide enfin de casser les codes. Depuis son annonce, l’attente est énorme. Entre nostalgie, curiosité et espoirs d’un renouveau, la question reste sur toutes les lèvres : Pokémon Z-A est-il le jeu que les fans attendaient depuis toujours ?

Sommaire

  • Je me baladais sur l'avenue...
  • Exploration : Paris sous quarantaine
  • Quand Pokémon passe à l'action : le vrai changement de génération
  • Une technique en nette évolution

Je me baladais sur l'avenue...

C’est probablement sur son scénario que Légendes Pokémon Z-A nous a le plus surpris. L’histoire reste fidèle à l’esprit de la série, mais offre un cadre plus abouti et une écriture soignée. On y découvre Illumis, la grande métropole de Kalos, largement inspirée de Paris. On y arrive en simple touriste avant de se retrouver, presque malgré soi, au cœur d’un ambitieux projet de réaménagement urbain le jour… et d’un tournoi clandestin, le Royal Z-A, la nuit. L’histoire fait écho à Légendes Pokémon Arceus, en abordant à nouveau la cohabitation entre Pokémon et humains. Mais cette fois, un nouveau phénomène vient bouleverser l’équilibre : les Méga-Ferox, des Méga-Évolutions hors de contrôle. Plus puissants, plus sauvages, ces Pokémon deviennent une menace que notre héros devra percer à jour.

Le scénario avance progressivement : le fil rouge se dévoile après plusieurs heures, avant de réserver quelques retournements bien sentis en fin de parcours. Il faut toutefois accepter une structure répétitive, rythmée par les affrontements contre les Méga-Ferox et les matchs du Royal Z-A. Mais le vrai point fort de tout ça, c’est l'écriture de personnages. Chaque protagoniste possède sa personnalité, ses tics, et une vraie cohérence dans le ton. Les dialogues, simples mais efficaces, font souvent mouche — certains échanges sont même franchement drôles. On sourit, on s’attache, et on retrouve cette petite magie qu’on aime tant dans Pokémon : celle de la surprise et de la légèreté. On en est presque à vouloir du doublage dans les prochains jeux tant ça paraît évident.

J'ai redécouvert Pokémon avec Z-A sur Nintendo Switch 2 grâce aux combats en temps réel, mais est-ce vraiment la révolution tant attendue ?

Exploration : Paris sous quarantaine

Sur le papier, Légendes Pokémon Z-A mise sur l’exploration urbaine. L’idée d’une Illumis inspirée de Paris avait de quoi faire rêver. Mais derrière la carte postale, le terrain de jeu reste restreint : une seule ville, des environnements fermés et similaires avec une capture de Pokémon limitée à des zones sauvages. Elles se débloquent au fil de l’histoire, mais elles manquent de variété et de densité. Comptez en moyenne sept Pokémon par zone — autant dire qu’on fait vite le tour. Certes, quelques spécimens rares viennent réveiller l’intérêt, cachés au bout d'un chemin mais ils sont trop isolés pour relancer la dynamique. L’ensemble reste beau mais cloisonné, sans ce souffle d’aventure qu’on associe d’ordinaire à la série.

Tout n’est pas à jeter, loin de là. Pokémon Z-A exploite très bien la verticalité d’Illumis. Grâce aux holoporteurs, on se téléporte sur les toits de la ville. De quoi partir à la recherche d'objets cachés et pourquoi pas, de quelques Pokémon qui se sont émancipés du cloisonnement ds zones sauvages. C'est cet aspect qui donne le plus de liberté pendant l'expérience. Malheureusement, l’exploration reste peu encouragée. Les quêtes secondaires abondent, mais leur intérêt demeure limité. Souvent répétitives, elles consistent à récupérer un Pokémon précis ou une capacité donnée. Courtes, elles ajoutent un peu de rythme, mais sans jamais captiver durablement. Pour un titre qui promettait de redéfinir la découverte, on reste un peu sur sa faim.

On sent que Game Freak a voulu densifier la ville et son Pokédex : entre missions annexes, captures et défis, il y a de quoi occuper pendant une grosse trentaine d'heures pour une première partie. Puis il y a bien sûr les amateurs de Pokédex complété, qui y passeront plus de temps.

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Quand Pokémon passe à l'action : le vrai changement de génération

C’est ici que Légendes Pokémon Z-A frappe fort. Après des années d’attente, Game Freak exauce enfin le vœu des dresseurs : les combats passent en temps réel. Et ça change tout. Même les vétérans devront réapprendre les bases : timing des capacités, portée des attaques, gestion des zones d’effet et des temps de recharge… Chaque détail compte, jusqu’à la taille du Pokémon qui influence la distance de ses coups. Ce système crée des affrontements dynamiques et exigeants, sans pour autant sacrifier la stratégie. On peut esquiver, contrer, analyser le comportement adverse, et savourer de vrais moments d’intensité. Les combats contre les Pokémon Méga-Ferox rappellent les raids 7 étoiles de Écarlate et Violet, mais avec une touche plus viscérale : il faut gérer à la fois les Pokémon… et son propre personnage pour éviter les attaques.

Ce système a le mérite d'encourager la découverte (dommage que, encore une fois, celle de l'exploration soit limitée) de chaque attaque et comment chaque Pokémon la mise en place. J'ai vraiment redécouvert Pokémon sur ce point-là.

Le Royal Z-A, le tournoi nocturne du jeu, met ce nouveau système à l’épreuve. Chaque nuit, les dresseurs s’affrontent pour grimper dans le classement. L’idée est bonne, mais son exécution peine à convaincre. Les combats se déroulent souvent dans des espaces étroits — ruelles ou toits — qui limitent la lisibilité et font ressortir les faiblesses du moteur. Il arrive même que certains Pokémon se bloquent dans le décor.

Pire encore, le manque de diversité des affrontements finit par rendre l’ensemble répétitif. En dehors de la progression scénaristique, on n’a que peu d’intérêt à participer à ces duels, si ce n’est pour accumuler de l’expérience. Heureusement, les combats contre les Méga-Ferox viennent relever le tout, offrant des batailles plus spectaculaires et plus mémorables.

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Une technique en nette évolution

C’est un soulagement : la technique de Pokémon Z-A est enfin à la hauteur de ses ambitions. Sur Nintendo Switch 2, le jeu tourne à 60 images par seconde avec une stabilité exemplaire. Même lors des combats les plus chargés, aucun ralentissement ni bug notable à signaler. Le fait de concentrer l’action sur une seule ville aide à maintenir cette fluidité. Les décors, bien que parfois simples (certaines portes semblent tout droit sorties de la 2D), bénéficient d’un rendu propre et agréable sans être de haute qualité. La distance d’affichage, en revanche, reste perfectible : depuis les toits, il est difficile de planifier ses déplacements, ce qui allonge artificiellement certaines phases.

Visuellement, Illumis fait vivant. Les passants déambulent, certains accompagnés de leurs Pokémon, d’autres en pleine séance de jogging. On sent un effort réel pour donner l’impression d’une ville habitée et autonome. Si aucune voiture ne circule et que le trafic reste figé, la densité de la population compense agréablement. Pour un jeu Pokémon, c’est un pas dans la bonne direction sans pour autant être la réovlution.

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Conclusion

Points forts

  • Un concept qui fait toujours mouche
  • Une technique modeste mais bien exécutée
  • Un système de combat maîtrisé, où l'on redécouvre Pokémon
  • Une verticalité surprenante
  • Beaucoup de contenu à faire

Points faibles

  • N'encourage pas l'exploration
  • Peu de variété dans les environnements
  • Une histoire qui se répète dans sa construction
  • Une IA perfectible

Note de la rédaction

15

Légendes Pokémon Z-A n’est pas le jeu de la révolution tant espérée. Il innove sur le plan du combat, mais reste trop timide sur celui de l’exploration. Son univers, concentré sur la ville d'Illumis, limite l’envie d’aventure, même si son système de combat ouvre enfin la voie à une nouvelle génération de gameplay Pokémon. Les dresseurs en quête d’un vent de fraîcheur y trouveront un titre solide et agréable. Pokémon Z-A sort le 16 octobre sur Nintendo Switch et Switch 2, et devrait plaire à ceux qui veulent tester leurs réflexes de dresseur dans une toute nouvelle arène. Et ceux toujours friands de la licence d'évolutions et de captures.

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