Alors que l’industrie du cinéma s’active entre rachats et fusions, le PDG de Netflix est resté prudent, et a mis fin aux spéculations autour de la boîte américaine…

Alors que l’industrie du cinéma et des séries est en pleine effervescence avec les vagues de fusions-acquisitions qui secouent Hollywood, certains observateurs voyaient déjà Netflix tenter une offensive majeure. Mais à en croire Greg Peters, co-PDG de la plateforme, ce ne sera pas pour tout de suite…

Tudum

Interrogé lors de la conférence Bloomberg Screentime à Los Angeles, le dirigeant a refroidi les spéculations autour d’un éventuel rachat de Warner Bros. Discovery :

Nous sommes issus d'une longue tradition de constructeurs plutôt que d'acheteurs

Une manière claire de dire que Netflix préfère bâtir son empire à la force de ses idées plutôt qu'en achetant à tout va.

https://x.com/DarkKnightsFan/status/1976389021971759570

Une déclaration qui contraste pourtant avec l’ambiance actuelle du secteur : la récente acquisition de Paramount par Skydance, soutenue par Larry Ellison (le fondateur d’Oracle), a ravivé les acteurs du milieu. Certains ont donc cru que Netflix allait riposter. Mais Peters tempère : les grosses fusions dans les médias n’ont pas toujours fait leurs preuves, et la priorité reste de “développer notre activité” de manière durable. Autrement dit, pas question de miser gros sur un coup qui pourrait ne pas payer.

Tout arrive à point à qui sait attendre

Cela ne veut pas dire que Netflix reste les bras croisés : l’entreprise continue d’explorer de nouvelles pistes, notamment dans le jeu vidéo. À l’approche des fêtes de fin d’année, la plateforme prévoit de lancer une gamme de “jeux de société” jouables directement sur téléviseur, en utilisant un téléphone comme manette. Des titres familiaux comme Boggle Party, Tetris Time Warp ou encore Pictionary : Game Night ont déjà été teasés. Une stratégie que Peters juge encore perfectible mais qui reflète une volonté de diversification, après l'ajout des jeux vidéo directement dans les comptes Netflix.

Côté concurrence, Peters reconnaît que YouTube reste un rival important, mais “orthogonal”, puisque son modèle repose sur le contenu généré par les utilisateurs. Enfin, sans réagir frontalement à la campagne menée par Elon Musk contre Netflix sur Twitter, Peters a rappelé que produire pour un public mondial implique de ne pas plaire à tout le monde. “C’est notre métier”, a-t-il conclu. '''En résumé, Netflix trace sa route avec un cap clair, pas de prise de risques, ça joue la sécurité.