Neuf ans plus tard, on s’en souvient encore. Un moment suspendu qui a mis en émoi tout Internet, enflammant les réseaux et prouvant qu’un certain studio savait mieux que quiconque comment faire parler de lui… sans rien dire.
Le 16 octobre 2016, Internet a explosé. Pas à cause d’un leak, d’un trailer ou d’un événement planétaire, mais à cause… d’un fond rouge. Oui, un simple visuel rouge orné du logo de Rockstar Games a suffi pour déclencher une hystérie collective. Ce jour-là, le studio derrière Grand Theft Auto a publié sur Twitter une image minimaliste, avant d’enchaîner, le lendemain, avec une silhouette de cowboys au coucher du soleil. Le message était clair pour tous : Red Dead Redemption allait revenir. Et en quelques heures, ces deux publications ont battu des records de likes et de partages.


Le coup de maître du teasing
Rockstar n’avait rien dit, rien montré, et pourtant, tout le monde savait. Ce rouge profond, ce logo iconique, cette ambiance de western suffisaient à raviver le souvenir du premier Red Dead Redemption, sorti en 2010. L’attente était immense, et l’éditeur new-yorkais venait de prouver, une fois encore, qu’il maîtrisait l’art du marketing silencieux. Pas besoin de mots, pas de bande-annonce : juste une couleur, une promesse, et Internet s’enflamme.

Un monument du jeu vidéo moderne
Deux ans plus tard, en octobre 2018, Red Dead Redemption II sortait enfin sur consoles. Une épopée monumentale, centrée sur Arthur Morgan et la bande de Dutch Van der Linde, dans un Far West en fin de course. Le jeu de Rockstar Games, d’une richesse rare, proposait un monde ouvert d’une cohérence impressionnante, servi par une écriture soignée et des personnages bouleversants.

Nous lui avions attribué la note de 19/20, saluant une œuvre magistrale. Red Dead Redemption II nous avait impressionnés par la richesse de son écriture, la profondeur de ses personnages et la puissance de sa mise en scène. Visuellement somptueux et servi par une bande-son impeccable, le jeu proposait un monde ouvert d’une cohérence rare, foisonnant de détails et d’activités. Malgré un gameplay un peu lourd et quelques missions moins inspirées, l’expérience restait grandiose : une fresque humaine, poignante et d’une générosité rare, confirmant une fois de plus le savoir-faire inégalé de Rockstar Games.
Plus que son aspect technique, Red Dead Redemption II nous a marqués pour ce qu’il raconte : la fin d’un monde, la déchéance d’un homme, la famille qu’on se choisit. Avec cette suite, Rockstar Games n’a pas seulement “cassé Internet”, il a redéfini la manière dont un jeu peut nous émouvoir. Et tout ça est parti d’un simple carré rouge.