Le concepteur principal derrière la franchise Dead or Alive était réputé pour ses prises de position tranchées et son style flamboyant. Si ses réalisations sont acclamées dans l’univers du jeu vidéo, il a révélé par le passé une animosité étonnamment vive à l’égard d’une série rivale majeure, allant jusqu’à déconseiller fermement son achat aux joueurs.
Connu pour son style exubérant et ses déclarations souvent sans filtre, Tomonobu Itagaki, créateur de Ninja Gaiden et Dead or Alive, a fréquemment été au centre de l'attention avant de malheureusement faire l'actualité la semaine dernière suite à son décès. Cependant, peu de ses opinions ont été aussi catégoriques et persistantes que sa détestation sans bornes pour la série concurrente Tekken, une franchise qu'il a littéralement qualifiée de "désagréable" à plusieurs reprises. Ces remarques acerbes offrent un aperçu amusant des coulisses des rivalités qui animent l'industrie du divertissement numérique.
Une animosité radicale envers une licence emblématique
La rivalité historique entre les grandes licences de combat ne se limite pas aux chiffres de vente. Interrogé sur les jeux qu'il n'apprécie pas, le développeur a explicitement ciblé la licence Tekken, nommant pas moins de cinq itérations successives — de Tekken premier du nom jusqu'à Tekken 5. Sa critique est cinglante et va au-delà du simple désaccord professionnel, exprimant à chaque fois son « mépris ».
this guy was such a hater I love him
— Pie (@CarolG16793) October 16, 2025
rest in peace 58 is way too young https://t.co/MhFxgRTGrD pic.twitter.com/ruFk47CasR
L'exaspération du créateur de Dead or Alive est telle qu'elle s'étend à toute la franchise et à ses œuvres dérivées. Il a même avoué ne plus comprendre « ce qu'ils essaient de faire avec la numérotation » ni « quelle version est laquelle », incluant dans son rejet des spin-offs comme Death by Degrees. Sa frustration est palpable ; il a notamment déclaré qu’il ne voulait plus être « déçu » par la série et qu'elle était « tellement désagréable », suppliant les développeurs de ne plus l'agacer davantage. Il conclut par un avertissement sans appel adressé au public : « Les gens devraient rester loin de Tekken », jugeant qu'il n'y avait « plus rien à dire ».
Le panthéon des jeux aimés et les autres projets
Malgré cette rancœur prononcée à l'égard de la compétition directe, le concepteur est un ardent défenseur de nombreuses autres productions du secteur. Ses goûts révèlent une profonde affection pour les jeux de Nintendo, une entreprise qu'il a côtoyée de près. Il a ainsi qualifié The Legend of Zelda : Ocarina of Time de « chef-d’œuvre, pur et simple », affirmant qu'il n'avait plus besoin d'être justifié. Parmi les autres titres qui ont su conquérir son cœur figure Pikmin, qu'il considère comme le seul jeu dont il ne s’est « pas lassé », louant la qualité des deux premiers opus comme étant « incroyables ».
Il a également exprimé son affection pour des titres plus anciens et personnels, citant Image Fight comme le jeu de tir qu’il choisirait de léguer au monde, principalement en raison des souvenirs qui lui sont associés. Plus récemment, il a été charmé par Chibi-Robo !, un titre qu’il a commencé à jouer après que sa fille l'a découvert, le décrivant comme « vraiment mignon et charmant ». Enfin, même des classiques du J-RPG comme DragoQuest II ont retenu son attention, salué pour sa « superbe histoire et son excellente jouabilité », même s'il reconnaît qu'il pourrait être difficile à prendre en main pour les joueurs contemporains. Suite à sa disparition le 16 octobre dernier, les joueurs ont donc dû dire au revoir à l'un des grands concepteurs japonais de ces dernières années.