Inquiétudes de Glen Schofield sur l'avenir de Call of Duty après l'acquisition d'Activision par Microsoft

Titre original : Ce spécialiste des FPS et de COD s'inquiète de l'avenir de Call of Duty avec Xbox

De passage à la Gamescom Asia, Glen Schofield a profité de l’événement pour partager son point de vue sur l’avenir de Call of Duty. Le réalisateur de quelques-uns des meilleurs opus de la licence n’est pas vraiment optimiste depuis qu’Activision se tient sous la bannière de Microsoft.

Une véritable inquiétude

Présent à la Gamescom Asia, le développeur Glen Schofield s'est livré en détail dans une interview accordée à '''VGC'', le créateur de Dead Space, qui a également cofondé Sledgehammer Games, s'est longuement exprimé sur l'avenir de Call of Duty, une licence sur laquelle il a travaillé pendant près de dix ans. Il a notamment partagé sa crainte de voir la licence perdre peu à peu son identité, voire disparaisse complètement du paysage vidéoludique maintenant qu'Activision appartient à Microsoft.

Ça m’inquiète énormément, vraiment. Parce que qu’est-ce qui arrive à Gears of War, où est Halo… tu vois ce que je veux dire ? Et tu regardes EA, tu regardes ces grosses entreprises, et je me dis : où sont les jeux Strike ? Où est ce jeu ? Et il y en a tellement qui finissent simplement par disparaître.

Il explique également que, d'après lui, Activision pourrait "adopter certaines caractéristiques" de Microsoft et que fatalement, la culture du studio pourrait peu à peu disparaître, ce qui aurait donc forcément des conséquences sur la qualité des jeux Call of Duty.

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Un âge d'or révolu

Dans un second temps, Glen Schofield étaye son propos en expliquant que son pessimisme est aussi dû au départ de nombreux membres clés des équipes de développement de Call of Duty. Michael Condrey, avec qui il a cofondé Sledgehammer, a lui aussi quité la navire, tout comme David Vonderhaar, un vétéran de Black Ops.

Je déteste dire ça, mais depuis que j’ai quitté Sledgehammer, aucun des jeux n’a été très bon. (...) Ils ne sont tout simplement pas aussi bons. Ils ne sont plus pareils. Treyarch est toujours aussi bon, mais vous savez… J'ai l'impression d'avoir eu de la chance. J'ai l'impression d'avoir connu l'apogée d'EA pendant mon passage là-bas. C'était une équipe prestigieuse. Et puis, quand je suis arrivé chez Activision , j'ai fait Modern Warfare 3 (2011). D'ailleurs, Modern Warfare 3 a été le dernier Call of Duty à remporter le prix du Jeu d'action de l'année, et mes deux autres jeux ont été nominés. Mais maintenant, vous savez, on ne les voit plus.

Ici, Glen Schofield souligne ainsi le fait que, si les jeux Call of Duty parviennent encore à fonctionner auprès des joueurs, la critique n'est certainement pas aussi élogieuse à leur égard que par le passé. Il existe également une certaine lassitude de la formule Call of Duty telle qu'elle est devenue aujourd'hui. Notons par exemple que le dernier opus en date, Call of Duty : Black Ops 6, avait connu un lancement record pour la licence, avant de voir une forte baisse de fréquentation. Et cette année, COD doit lutter contre un adversaire de taille, un certain Battlefield 6, qui s'est vendu à plus de 7 millions d'exemplaires en seulement 72 heures, un record historique pour Electronic Arts et DICE.