Dans les coulisses d’un des plus grands succès d’action des années 90, un réalisateur légendaire a failli tout abandonner. En plus d’une décision audacieuse et d’un casting contesté, cet ultimatum aurait pu changer l’histoire du cinéma.
Dans l’histoire d’Hollywood, rares sont les réalisateurs capables d’imposer leur vision jusqu’à menacer de quitter un studio entier. James Cameron fait partie de cette élite. Connu pour son perfectionnisme et son flair infaillible, le cinéaste derrière Terminator et Avatar a souvent misé gros, et gagné. Mais lors de la préparation de True Lies, il a failli tout abandonner pour défendre un acteur que personne ne voulait.
Un pari risqué pour une superproduction
Après les succès monumentaux de Terminator et Terminator 2, Cameron avait carte blanche pour son nouveau projet : une comédie d’action et d’espionnage ambitieuse avec, évidemment, Arnold Schwarzenegger en tête d’affiche. Le budget colossal, plus de 100 millions de dollars à l’époque, inquiétait déjà les dirigeants de la Fox. Mais ce n’est pas la démesure du projet qui provoqua la crise : c’est un nom sur la liste du casting.
Cameron voulait Tom Arnold pour incarner le partenaire comique de Schwarzenegger. À cette époque, Arnold était davantage connu pour sa vie médiatique mouvementée et son mariage (puis son divorce) avec la star de la sitcom Roseanne. Les tabloïds se régalaient de ses frasques, et le studio craignait que cette réputation sulfureuse ne ternisse l’image du film.
“Je vais traverser la rue pour aller chez Paramount”
Lors d’une réunion tendue, les cadres de la Fox tentèrent de dissuader Cameron. Le réalisateur refusa net. « Je ne lis pas la presse à scandale », aurait-il déclaré, avant de lancer un ultimatum : si Tom Arnold n’était pas engagé, il irait “traverser la rue” pour proposer le film à Paramount. Face à cette menace, les dirigeants capitulèrent.
Le pari fut payant. L’alchimie entre Schwarzenegger et Arnold donna au film une énergie irrésistible. True Lies devint l’un des plus gros succès de 1994 et un classique du cinéma d’action.
L’instinct Cameron, encore et toujours
Une fois de plus, James Cameron avait eu raison de suivre son instinct. Derrière ses blockbusters titanesques, il reste un conteur qui sait que le bon casting peut tout changer. Et si True Lies a marqué l’histoire, c’est aussi parce que Cameron n’a jamais douté de son duo : Schwarzenegger, la force tranquille… et Tom Arnold, le partenaire qu’il refusait d’abandonner.