Avis aux amateurs d’espionnage et d’humour absurde : les aventures cultes d’Hubert Bonisseur de La Bath tirent bientôt leur révérence sur Netflix. Les deux premiers volets de la saga OSS 117, portés par un Jean Dujardin irrésistiblement ringard, s’apprêtent à quitter la plateforme. Il ne vous reste que quelques jours pour replonger dans l’univers délicieusement rétro et outrageusement incorrect de l’agent secret le plus franchouillard du cinéma français.
Les fans de comédies d’espionnage nostalgiques sont en alerte
Les deux premiers films de la saga OSS 117, réalisés par Michel Hazanavicius, s’apprêtent à disparaître du catalogue Netflix. Les spectateurs ont donc peu de temps pour (re)découvrir les gaffes, les préjugés et l’arrogance légendaire de l’agent Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, incarné par Jean Dujardin. Les titres concernés sont OSS 117 : Le Caire, nid d’espions (2006) et OSS 117 : Rio ne répond plus (2009), classés sur la plateforme dans les catégories Satires, Comédies et Films d’action. Véritables bijoux de parodie, ils ont été salués par la critique pour leur intelligence comique et leur élégance de mise en scène.
L’espion le plus maladroit du SDECE
Librement inspiré de la série de romans d’espionnage de Jean Bruce, Hubert Bonisseur de La Bath est ici détourné en un héros d’un autre temps : orgueilleux, paternaliste et profondément politiquement incorrect. Hazanavicius et Halin en font une caricature d’espion à la française, loin du flegme britannique d’un James Bond. Dans Le Caire, nid d’espions, l’action se situe en 1955. OSS 117 est envoyé en Égypte pour enquêter sur la disparition d’un collègue et « sécuriser le Proche-Orient ».
Dans Rio ne répond plus, douze ans plus tard, l’agent est en mission au Brésil et multiplie les maladresses diplomatiques, cette fois face aux Allemands et aux Juifs. Résultat : un humour grinçant, mais toujours finement écrit, où le ridicule devient une arme de satire.
Un hommage élégant aux années 1950-1960
Sous la direction de Michel Hazanavicius et l’écriture ciselée de Jean-François Halin, les films OSS 117 brillent par leur esthétique rétro et leur reconstitution minutieuse. Décors, costumes, cadrages, et même les transparences dans les scènes de voiture évoquent avec un plaisir contagieux les films d’espionnage des années 1950-1960. Le réalisateur rend hommage à Hitchcock et aux productions de l’époque, tout en infusant un second degré irrésistible. Le succès ne s’est pas fait attendre : Le Caire, nid d’espions a séduit plus de 2,3 millions de spectateurs en France et remporté le Tokyo Sakura Grand Prix en 2006. Sa suite, Rio ne répond plus, a fait encore mieux, attirant 260 000 spectateurs supplémentaires.
Avant que Netflix ne retire ces deux pépites du catalogue, c’est le moment ou jamais de (re)plonger dans les aventures de cet espion franchouillard à l’élégance surannée et aux certitudes d’un autre âge. Entre humour absurde, dialogues ciselés et reconstitution rétro impeccable, OSS 117 reste une satire brillante et un monument de la comédie française moderne.