It : Welcome to Derry : Une Prometteuse Précourse de l'Horreur de Stephen King sur HBO

Titre original : J'adore déjà cette nouvelle adaptation de Stephen King sur HBO et je n'ai vu qu'un épisode

Avant le retour du clown le plus terrifiant de la pop culture, It : Welcome to Derry revisite les origines du mal dans une Amérique des années 1960 rongée par ses peurs. Une préquelle à la fois glaçante et prometteuse pour la suite.

Une horreur déjà marquante en un épisode

Nouvelle adaptation télévisée de l’univers de Stephen King et de son clown tueur, It : Welcome to Derry diffuse son horreur dans la ville fictive de Derry, dans le Maine, pour s’attaquer à un nouveau groupe d’enfants. Lancée en diffusion hebdomadaire, la série préquelle n’a encore proposé qu’un seul épisode, mais se montre déjà très prometteuse grâce à un casting marquant, une atmosphère réussie et une cruauté inouïe.

Le récit introduit la disparition de Matty Clements, un jeune marginal dont la vie ne semblait déjà pas lui sourire. L’enfant, bien décidé à quitter la ville et ses souffrances, est chaleureusement accueilli en auto-stop par une famille qui se transforme très vite en êtres effroyables. La mère accouche sur le siège passager d’un bébé monstrueux, manifestation de la créature maléfique de Derry, qui tue brutalement Matty. Un événement macabre qui sert de prélude à une série de meurtres d'enfants tout aussi cruels que géniaux. Mise en scène et avant-goût réussis pour faire suffisamment honneur à l'emblématique séquence du petit Georgie et sa bouche d'égout dans le Ça original.

J'adore déjà cette nouvelle adaptation de Stephen King sur HBO et je n'ai vu qu'un épisode

Une prometteuse adaptation de l'univers de Stephen King

La série introduit plusieurs personnages clés : Lilly, une adolescente récemment sortie d'un hôpital psychiatrique, et ses nouveaux amis Teddy, Phil et Ronnie, interprétés par un jeune casting très talentueux. Ensemble, ils forment une sorte de "Losers' Club" semblable à celui des films précédents. C’est d’ailleurs une nouvelle fois Andrés Muschietti qui est aux commandes, lui qui supervise la saga depuis le film de 2017. À sa patte habituelle s’ajoute une atmosphère à la fois nostalgique et oppressante grâce à son cadre des années 1960. Petites maisons en rangée, voitures anciennes, commerces locaux, écoles et rues tranquilles composent un tableau charmant, mais derrière lequel se cache une tension constante, comme si quelque chose de malfaisant guettait à chaque recoin.

J'adore déjà cette nouvelle adaptation de Stephen King sur HBO et je n'ai vu qu'un épisode

Le groupe d’enfants va très vite commencer à découvrir les horreurs cachées de Derry. S’ajoute une seconde intrigue avec l'arrivée du major Leroy Hanlon (grand-père de Mike Hanlon, personnage bien connu des livres), un militaire dont les secrets pourraient être liés à la malédiction de la ville, mais dont les aboutissants restent inconnus. Cet arc suggère également que la série abordera des problématiques sociétales et politiques propres à son époque, comme le racisme et la peur nucléaire.

Fait intéressant, le clown légendaire de King n’apparaît à aucun moment dans cet épisode. Une approche volontaire et assumée qui s'inscrit dans une stratégie narrative visant à instaurer une tension croissante, à la manière du film Les Dents de la mer (Jaws), où la menace est suggérée avant d'être pleinement révélée. Pennywise est, après tout, une créature changeante, offrant un terrain créatif séduisant pour donner vie à toutes sortes de manifestations. Et si Muschietti aurait pu choisir d’installer un mal insidieux et de distiller lentement son horreur, il a opté pour la violence dès ce premier épisode, pour notre plus grand plaisir. Mention honorable à cette lampe recouverte de peau façon Leatherface qui se met à terrifier l'un des gosses en pleine nuit. Les débuts de It : Welcome to Derry sont très prometteurs et foisonnent de bonnes idées, donnant même envie de revoir le téléfilm Ça de 1990, de trois heures, pour patienter jusqu’au prochain épisode.