Il y a plus de quarante ans, une adaptation d’un roman à succès a surpris son auteur, en l’occurrence Stephen King, puisqu’une scène clé avait été modifiée. Une décision collective du tournage a changé le destin d’un personnage central, provoquant un soulagement inattendu chez l’écrivain. À l’époque de la sortie du livre, il s’était attiré les foudres des lecteurs à cause de sa conclusion…
Ce livre de Stephen King lui a valu une tonne de messages haineux, les créateurs de ce film ont voulu éviter ça
Stephen King, surnommé le « roi de l’horreur », s’est imposé depuis la publication de Carrie en 1974 comme l’un des auteurs les plus prolifiques de la littérature contemporaine. Ses romans couvrent des genres variés, de l’horreur au thriller, en passant par la fantasy et la science-fiction. Cinquante ans après son premier ouvrage, il compte désormais 65 romans et des centaines de nouvelles, dont une grande partie a inspiré des adaptations audiovisuelles, certaines connues sous plusieurs versions.

Parmi ces adaptations, Cujo, sorti en 1983, transpose à l’écran le roman éponyme. L’histoire suit un Saint-Bernard qui contracte la rage après avoir été mordu par une chauve-souris, et devient une menace pour son maître et d’autres personnages. Le film mettait en vedette Dee Wallace, connue pour son rôle dans E.T. l’extra-terrestre. Lors de l’adaptation, un choix majeur a été fait concernant la fin : dans le livre, le jeune protagoniste Tad Trenton est tué par Cujo. Les cinéastes ont décidé de ne pas suivre cette conclusion. Dee Wallace a expliqué : « Nous avons tous voté. Le producteur, le réalisateur et moi », indiquant que la décision a été prise de manière collective.
Stephen King a été soulagé de voir que les créateurs de ce film avaient changé la fin
Ce changement a été particulièrement marquant pour Stephen King. Conscient que la fin originale avait provoqué une forte réaction négative parmi les lecteurs, il a exprimé sa gratitude après la sortie du film en appelant le producteur et en disant : « Dieu merci, vous n’avez pas tué l’enfant ». L’auteur a précisé que cette fin avait suscité plus de messages haineux que tout autre passage de ses romans. Cette reconnaissance souligne qu’une modification, même notable, peut parfois améliorer l’acceptation d’une adaptation auprès du public et de l’auteur lui-même.

De son côté, Stephen King reste un grand amateur de cinéma et de séries et partage régulièrement ses recommandations sur les réseaux sociaux. Parmi ses adaptations préférées figurent Misery, Les Évadés, La ligne verte et Stand by Me. De nouvelles versions de ses œuvres continuent de voir le jour, comme The Monkey par Osgood Perkins, Marche ou Crève par Francis Lawrence ou encore la série HBO Ça : Bienvenue à Derry. Pour ce dernier exemple, il ne s’agit pas d’une suite, mais d’un préquel aux deux films sortis en 2017 et 2019 qui nous transpose au début des années 1960 afin de nous raconter de façon plus approfondie les origines du clown Grippe-Sou (Pennywise, en version originale) au sein de la petite ville de Derry.