Le débat sur les loot box est loin d’être fini. Le créateur de DayZ exprime son « dégoût » face à certaines pratiques commerciales de ces confrères, dont Valve. Il propose également un nouveau modèle économique pour son prochain titre, prônant la gratuité.
Dean Hall, le créateur du célèbre jeu de survie DayZ , a récemment ciblé Valve, affirmant que le développeur et éditeur de la série Counter-Strike ne fait pas l'objet d'une critique suffisante concernant ses méthodes de monétisation. Dans une interview accordée à Eurogamer, Dean Hall a déclaré être « honnêtement dégoûté » par l'intégration de mécanisme de jeu de hasard dans les jeux vidéo, jugeant qu'ils n'ont « absolument aucune place ».
Les caisses de Counter-Strike 2 au cœur des critiques
Les commentaires de Dean Hall visent particulièrement les loot boxes utilisées dans Counter-Strike 2, arrivé sur CS Go. Sur la dernière version, il faut payer entre 2 et 4 euros pour ouvrir une caisse qui permet d’obtenir des skins d’armes plus au moins rare. Ce système de skins a engendré un marché d'échange entre joueurs qui, d'après Hall, alimente un marché secondaire de plusieurs milliards de dollars impliquant d'importantes activités de paris.

Bien que de nombreux pays comme la Belgique, le Royaume-Uni ou encore l'Australie aient commandé des enquêtes sur l'effet de ces mécanismes sur les jeunes, Valve aurait contourné les réglementations en modifiant le système pour que les utilisateurs paient pour le contenu à l'intérieur de la boîte plutôt que pour la boîte elle-même.
L'alternative « gratuite » de RocketWerkz
Face aux modèles de monétisation qu'il critique, Dean Hall, dont le studio néo-zélandais a failli sombrer lors du lancement de son titre Icarus, cherche une nouvelle manière de monétiser ses jeux. Il a d'ailleurs admis ne pas apprécier l'approche adoptée pour le jeu de survie, qui utilise un modèle de DLC très coûteux pour le joueur (170 euros pour avoir tout le contenu du jeu), même si elle était nécessaire à la survie du studio. RocketWerkz travaille actuellement sur Kitten Space Agency (KSA), un projet sans date de sortie qui se veut l'héritier du jeu de simulation spatiale Kerbal Space Program.
Pour KSA, Dean Hall souhaite tenter une approche différente en proposant le jeu gratuitement, avec une option de contribution facultative pour les joueurs qui souhaitent payer. Il soutient cette vision en injectée que si les jeux peuvent inspirer, alors l'inspiration « devrait être gratuite ». Il faudra attendre la sortie Kitten Space Agency pour voir la viabilité d'un tel modèle économique.