Predator: Badlands - Une Exploration Étonnante de l'Univers SF à Travers un Nouveau Regard

Titre original : Predator Badlands : j'ai décidé de me lancer dans cette saga de SF incontournable avec le dernier film de la série et c'était la meilleure des idées ! Voici pourquoi...

Jamais vraiment séduite par la saga Predator, j’ai pourtant décidé de lui donner une chance avec Predator: Badlands…

Je n’ai jamais été véritablement attirée par la saga Predator. Il n’y a pas grand-chose, dans ces chasseurs extraterrestres bardés de gadgets, qui m’ait donné envie de m’y attarder : ni le jeu parfois erratique d’Arnold Schwarzenegger, ni le culte un peu poussiéreux érigé autour de ces créatures peu amènes. J’ai bien dévoré la série Alien, avec laquelle elles flirtent régulièrement, fascinée par son univers dense et oppressant, toujours réinventé par de nouveaux réalisateurs chevronnés. J’ai cependant choisi de délaisser les crossovers que l’on m’avait sagement conseillée de laisser moisir sur Disney+, histoire de m’épargner quelques heures précieuses. Et puis voilà qu’est arrivé Predator: Badlands, avec Elle Fanning en tête d’affiche et Dan Trachtenberg à la réalisation. On connaît ce dernier pour le très estimé Prey, mais aussi pour 10 Cloverfield Lane, l’un de mes thrillers en huis clos favoris. Deux arguments qui ont enfin éveillé ma curiosité pour cette saga que j’entame donc… par la fin. Et franchement, ce n’est pas ma pire idée.

Predator Badlands : j'ai décidé de me lancer dans cette saga de SF incontournable avec le dernier film de la série et c'était la meilleure des idées ! Voici pourquoi...

Plongée dans l'inconnu

C’est donc en pleine inconnue que j’embarque pour le futur, sur une planète lointaine baptisée Kalisk. Là, Dek, un jeune membre des Yautja, assiste à l’exécution de son frère par son propre père pour une faute qui ne justifiait clairement pas une telle démonstration de cruauté. La colère le pousse alors à l’exil sur un territoire hostile, à la recherche de l’adversaire ultime capable de prouver sa bravoure à un clan qui le considère aussi insignifiant qu’une miette de pain. Inutile d’être une experte de la saga pour comprendre que ce charmant petit monde souffre de sérieux problèmes relationnels et d’un manque de communication flagrant, qui mériteraient sans doute l’intervention d’un thérapeute galactique.

Il faut un peu de temps pour s’accommoder du physique singulier et des mandibules impressionnantes de notre héros, lesquelles s’ouvrent en quatre parties autour de sa bouche et l’empêchent de distribuer le moindre bisou de réconciliation. De toute manière, charme et élégance n’ont aucune place dans cet univers régi par un code de violence et une masculinité toxique. On se contentera donc d’admirer le travail époustouflant de l’équipe en charge des costumes. Le film bénéficie globalement d'une authenticité visuelle remarquable grâce à un subtil mélange d'effets pratiques et numériques, à tel point que je me suis empressée de lire les déclarations du réalisateur pour comprendre son procédé artistique.

« Nous avons fait quelque chose de très nouveau avec la créature. Ce qui a toujours été spécial avec Predator, c’est l’utilisation des effets pratiques avec des costumes. C’est l’un des premiers grands pionniers de cet art. Tous les films ont mis en avant ce savoir-faire. Le problème, c’est que… lorsque nous avons fait quelques tests pour ce film, nous avons réalisé l’évidence : c’est généralement un personnage d’horreur. Il surgit de l’ombre pendant quelques secondes, on en voit juste des aperçus, et il est souvent camouflé. Dans ce film, nous voulions vraiment que le public se connecte avec le personnage principal, Dek. (...) La méthodologie consistait à mettre un acteur dans un costume, et vous voyez le costume dans son intégralité, sauf le visage. Le visage est entièrement numérique, principalement réalisé par Wētā Workshop. »

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Une alliance digne de Sid et Manny

En quête de rédemption, Dek forme une alliance improbable avec Thia, incarnée par Elle Fanning, un synthétique de la société Weyland-Yutani visiblement abandonnée par ses créateurs au cours d’une mission périlleuse. Ensemble, ils forment un duo inattendu, oscillant entre humour et tension dramatique, qui évoque Sid et Manny dans L’Âge de glace. Mais ici, point de banquise : le tandem s’aventure au cœur d’une faune et d’une flore aussi magnifiques que mortelles, où chaque créature se révèle un adversaire bien plus redoutable qu’un simple humain armé d’un fusil d’assaut.

Fanning, solaire et éblouissante, insuffle une légèreté bienvenue à l’univers brutal de Predator. Son interprétation, qui frôle la comédie, titille le potentiel émotionnel de Dek et donne naissance à une dynamique pleine de charme, rendant leur partenariat aussi pétillant que touchant.

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Du beau spectacle

En dehors de cette performance éclatante, le film repose sur un scénario assez frêle, proche d’un script de jeu vidéo d’action, essentiellement pensé pour livrer un spectacle sensoriel immersif : gadgets ingénieux, CGI de haute volée, touches d’humour et de tendresse (qui consiste en un crachat en pleine figure, mais gardons-nous d’en dire plus) et rythme effréné. Les séquences de combat, chorégraphiées avec soin, sont d’une efficacité redoutable et bénéficient même d’une mise en scène élégante.

Predator: Badlands s’impose ainsi comme une porte d’entrée idéale pour les néophytes. Trachtenberg parvient à rendre cet univers culte d’une accessibilité rare, en en exposant les grandes lignes avec clarté et fluidité. Une volonté d'ailleurs bien exprimée dans les colonnes de gamesradar :

"Nous avons simplement pris Weyland-Yutani, nous avons pris les synthétiques, et nous avons pensé qu’il y avait quelque chose d’un peu plus élégant là-dedans. Peut-être qu’avec le temps, ça peut devenir quelque chose de plus grand. Mais pour moi, c’est plus cool que ce soient juste ces petits détails qui donnent l’impression d’un univers connecté. Et si tout cela est nouveau pour vous, il n’est pas nécessaire d’avoir fait des recherches. Cela peut juste être un super film qui se comprend tout seul."

Et qui sait ? Peut-être que je finirai par me lancer dans le premier film… D’autant qu’il s’avère, par un heureux hasard, que je squatte le compte Disney+ d’un ami. Tiens tiens… En attendant, notez la date : Predator : Badlands est au cinéma dès demain, le 5 novembre 2025.