Des flammes infernales et un pacte avec le diable : longtemps moqué, ce film de super-héros revient sur le devant de la scène grâce au streaming, où il séduit une nouvelle génération de spectateurs en quête de nostalgie et d’action débridée.
Sorti en 2007, Ghost Rider est l’un de ces films que beaucoup ont rangé dans la catégorie des adaptations ratées de comics. Avec une note de 28 % sur les sites de critique, le long-métrage de Mark Steven Johnson semblait condamné à l’oubli. Pourtant, près de vingt ans après sa sortie, le justicier infernal incarné par Nicolas Cage s’offre une nouvelle vie sur les plateformes de streaming, où il retrouve un public plus indulgent et, surtout, curieux de redécouvrir cette curiosité du cinéma des années 2000.
Un héros maudit entre enfer et rédemption
À mi-chemin entre le film d’action et la tragédie gothique, Ghost Rider raconte la chute d’un cascadeur légendaire, Johnny Blaze, qui signe un pacte avec le diable pour sauver son père mourant. Mais le destin s’en mêle, et l’accord le condamne à devenir l’agent du démon Méphistophélès. La nuit, sa tête s’enflamme, sa moto brûle le bitume et il devient le "chasseur d’âmes damnées". Derrière les flammes numériques et le cuir noir, se cache surtout un héros rongé par la culpabilité, obligé de se battre autant contre les démons qu’il traque que contre ceux qui hantent sa conscience.
Nicholas Cage’s transformation into Ghost Rider was so cool pic.twitter.com/9GT3lEjXvF
— T.C 🔥⓸👻 (@TeeCeeComics) August 22, 2024
Malgré un scénario convenu, le film s’appuie sur une esthétique marquée par les excès visuels du début des années 2000. Les effets spéciaux, salués à l’époque, confèrent à certaines séquences une atmosphère presque surréaliste. Nicolas Cage, fidèle à lui-même, livre une performance habitée et décalée, oscillant entre sincérité et exubérance. "J’aimais l’idée d’un héros tragique, brûlé par ses choix", avait déclaré l’acteur à la sortie du film.
De l’échec critique au phénomène culte
Si la critique n’avait pas été tendre, Ghost Rider a su, avec le temps, trouver son public. Sur les plateformes, de nombreux spectateurs redécouvrent aujourd’hui un film "plus sincère qu’il n’y paraît", selon certains commentaires. Loin de la perfection des blockbusters Marvel actuels, il incarne une autre époque du cinéma de super-héros : celle où tout semblait possible, où la naïveté côtoyait la démesure.
Nicolas Cage will reportedly return as 'GHOST RIDER' in the MCU 🔥
— Marvel Update (@update_marvel) January 29, 2025
He could appear in both 'AVENGERS: DOOMSDAY & SECRET WARS'
(Via: @DanielRPK) pic.twitter.com/mTFs1a2Fn8
Rediffusé ce dimanche soir sur 6ter, Ghost Rider séduit désormais pour ce qu’il est : une œuvre imparfaite mais attachante, témoin d’une transition entre deux générations de films adaptés de comics. Avec son ambiance de western infernal, sa musique signée Christopher Young et son duo Nicolas Cage / Eva Mendes, le film offre une dose d’action et de nostalgie bienvenue pour un dimanche soir sans prise de tête. Pas un chef-d’œuvre, non, mais une balade badass entre enfer et rédemption.