Pour capturer l’imaginaire d’une nouvelle génération, quoi de mieux que de miser, une fois de plus, sur les succès du monde de l’édition ?
Harry Potter dans le viseur
Depuis l’ombre imposante de sagas telles que Harry Potter et Les Chroniques de Narnia, l’industrie du cinéma cherche une nouvelle victime à adapter sur grand écran. C’est dans ce contexte que Walt Disney Studios a récemment mis la main sur la série littéraire Impossibles Creatures de l’auteure britannique Katherine Rundell, achetant les droits d’adaptation de ses deux premiers volumes pour le grand écran. Avec son archipel magique, ses créatures mythiques et ses grandes aventures, la saga s’annonce comme l’un des fers de lance de la prochaine vague de fantasy au cinéma. Un pari plus ou moins audacieux que fait Disney dans le but de bâtir la nouvelle franchise familiale que le marché attend.

C’est pas sorcier
Dans les deux premiers romans, l’aventure s’intéresse à Christopher, contraint de passer un séjour dans les Highlands écossais. Il découvre un portail vers l’archipel secret de Glimouria, un monde peuplé de griffons, de sirènes, de licornes et de créatures en voie de disparition. Accompagné de Mal, Christopher se retrouve au cœur d’une quête désespérée : comprendre pourquoi la magie décline et sauver les habitants du royaume invisible. Ce scénario mêle à la fois merveilleux, univers parallèle et personnages complexes… tous les ingrédients que recherchent les studios lorsqu’ils souhaitent rivaliser avec les géants de la fantasy. Dans son acquisition à sept chiffres et en confiant les scénarios à Rundell elle-même, Disney affirme sa volonté de maîtriser l’esprit de l’œuvre originelle.

Ce lancement est d’autant plus stratégique que la série a déjà séduit des millions de lecteurs et s’impose, dans les médias spécialisés, comme la possible “réponse” contemporaine à Harry Potter. Pour Disney, l’enjeu est double : non seulement offrir aux familles une nouvelle saga d’aventures à grand spectacle, mais également positionner cet univers dans le transmedia, capable de s’étendre avec des produits dérivés, des parcs à thème, des spin‑off, voire des jeux vidéo. En bref, Impossibles Creatures pourrait devenir la prochaine grande franchise de la firme aux grandes oreilles, à condition que la magie ne se transforme pas en malédiction.