Pedro Pascal garde un sacré souvenir du tournage de Gladiator II. L’acteur chileno-américain, habitué aux rôles intenses, a confié qu’une scène en particulier l’avait mis à rude épreuve, au point de ne jamais vouloir se retrouver à nouveau face à ce partenaire dans des conditions d’affrontement.
Paul Mescal, le « Mur de Briques »
Sorti l’an dernier, Gladiator II marquait le retour de Ridley Scott à l’univers antique porté par Russell Crowe qu’il avait rendu mythique vingt ans plus tôt. Malgré des attentes démesurées, cette suite n’a pas totalement convaincu la critique tout en offrant un spectacle solide, porté par une distribution impressionnante. Les spectateurs ont notamment reproché au long-métrage de trop se placer dans l'ombre du premier opus et de finalement reprendre d'un peu trop près la structure, de créer des liens tirés par les cheveux ou encore de ne pas raconter grand-chose de plus. Pas de quoi empêcher le film de fonctionner et de rapporter plus de 460 millions de dollars au box-office mondial. Dans ce second volet, Paul Mescal incarne Lucius, neveu de Commode, un personnage prenant ainsi la relève de Russell Crowe (Maximus).
À ses côtés, on retrouve Pedro Pascal, qui prête ses traits au général Acacius, figure martiale déterminée et visiblement plus complexe qu'il n'en a l'air. Denzel Washington, d'ailleurs salué pour sa prestation, Connie Nielsen, Joseph Quinn et Fred Hechinger complètent ce casting taillé pour offrir de solides jeux du cirque. Si le film a suscité des réactions plutôt mitigées, personne ne conteste l'implication des acteurs et notamment celle de Pedro Pascal, qui s'est physiquement beaucoup donné. Avant même la sortie du film, Pedro Pascal avait prévenu que le tournage n’avait rien d’une partie de plaisir, notamment en raison du challenge physique imposé par Paul Mescal. Interrogé par Vanity Fair, il avait confié combien ses affrontements avec Paul Mescal l’avaient épuisé :
C'était brutal, mec. Je l'appelle Paul, le mur de briques. Il est tellement fort. Je préférerais être jeté du haut d'un immeuble plutôt que d'avoir à me battre à nouveau contre lui. Affronter quelqu'un d'aussi en forme, d'aussi talentueux et d'aussi jeune... Outre le fait que Ridley est un génie, Paul est l'une des principales raisons pour lesquelles j'ai décidé de faire subir cette expérience à mon pauvre corps.
Une volonté de réalisme cachée derrière une « fainéantise » ?
Paul Mescal et Pedro Pascal doivent en effet s'affronter directement dans le film, et les scènes ont soigneusement été préparées par Ridley Scott ainsi que par les coordinateurs des cascades. Le but était d'obtenir un résultat crédible, évitant l'effet « super-héros » qui se traduit souvent par des séquences pouvant manquer d'impact malgré leur caractère spectaculaire. Les deux comédiens ont donc donné de leur personne, renforçant la crédibilité de ces scènes. Reste que Ridley Scott, désormais âgé, a été critiqué par son directeur de la photographie qui souligne à demi-mot que le duel Pascal-Mescal est l'arbre qui cache la forêt :
Il est devenu fainéant. Ce sont les VFX qui corrigent tout. Il y a des trucs qui restent dans le champ, des caméras, des micros, des bouts de décor qui pendent, des ombres de perches. Tout le monde se contentait de dire "maintenant, nettoyez tout ça en post-prod". Ridley Scott est quelqu’un d’impatient qui aime obtenir le plus de choses possible en une seule fois.
Quoi qu'il en soit, Pedro Pascal gardera un souvenir vif de ce tournage. Révélé sur le tard par Game of Thrones, il a ensuite enchaîné avec Fire Meet Gasoline, Narcos, Kingsman, puis Wonder Woman, The Last of Us ou encore Les Quatre Fantastiques et donc, Gladiator II.