Le studio Rockstar Games, célèbre pour la série Grand Theft Auto, se retrouve au cœur d’une polémique majeure au Royaume-Uni. Un des syndicats les plus influents dans l’industrie vidéoludique l’épingle.
Un syndicat en première ligne contre Rockstar Games
Ces derniers temps, nous avons beaucoup parlé du report de GTA 6. Mais si Rockstar fait l’actualité en ce moment, c’est aussi pour la manière dont le studio traiterait ses employés. L’Independent Workers’ Union of Great Britain (IWGB) a récemment déposé une plainte contre Rockstar Games, dénonçant le licenciement d’une trentaine d’employés au Royaume-Uni et au Canada. Selon le syndicat, ces départs forcés seraient directement liés à la participation de ces salariés à un groupe syndical privé sur Discord, où ils discutaient de leurs conditions de travail et de leurs droits.
L’IWGB qualifie cette décision de “victimisation collective” et de “licenciement illégal”, soulignant que Rockstar aurait refusé toute tentative de dialogue depuis plusieurs semaines. Le président du syndicat, Alex Marshall, dénonce une forme de “sabotage syndical” et rappelle que les espaces de discussion syndicale, même virtuels, sont protégés par la législation britannique. Cette action marque une étape décisive dans la reconnaissance du droit syndical au sein d’un secteur historiquement fermé à l’organisation collective.

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Un bras de fer symbolique pour toute l’industrie vidéoludique
Au-delà de la réintégration des employés concernés, l’IWGB souhaite établir un précédent juridique fort dans le milieu du jeu vidéo. L’organisation entend démontrer que les grandes entreprises du secteur ne peuvent plus ignorer les droits fondamentaux de leurs salariés. Cette affaire survient alors que Rockstar est en pleine préparation de la sortie de Grand Theft Auto VI, l’un des jeux les plus attendus de la décennie. Le syndicat y voit une stratégie d’intimidation visant à réduire au silence toute initiative syndicale en interne.

De son côté, Rockstar et sa maison mère Take-Two Interactive affirment que les licenciements résultent d’une “faute grave” liée à la divulgation d’informations confidentielles, niant toute motivation antisyndicale. Le différend, désormais porté sur le terrain juridique, s’annonce long et retentissant : l’IWGB promet de mener ce combat jusqu’au bout pour faire reconnaître les droits des travailleuses et travailleurs de l’industrie vidéoludique, dans un secteur souvent accusé d’abus et de précarité.