L’utilisation de l’IA dans Call of Duty: Black Ops 7 continue de faire réagir, au point d’attirer l’attention d’un membre du Congrès américain….
Depuis sa sortie, Call of Duty : Black Ops 7 ne cesse de faire parler de lui, mais pas forcément pour ses mécaniques de tir ou sa campagne coopérative. Ce nouvel opus est au centre d’un débat brûlant sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’industrie du jeu vidéo. Activision a reconnu avoir utilisé l’IA pour concevoir certains éléments graphiques, notamment des cartes d’appel, ce qui a rapidement enflammé les discussions parmi les joueurs et les créateurs. L’affaire a pris une dimension inattendue lorsque le député américain Ro Khanna a publiquement réagi, appelant à des règles plus strictes autour de ces technologies.
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Un débat qui dépasse le cadre du jeu vidéo
Les premières accusations visant l’usage de l’IA par Activision ont circulé sur les réseaux sociaux, poussant l’éditeur à répondre rapidement et de façon détaillée. Mais l’écho médiatique ne s’est pas arrêté aux frontières du gaming. Ro Khanna, membre de la Chambre des représentants, a partagé un message particulièrement ferme : « Il nous faut une réglementation qui empêche les entreprises d’utiliser l’IA pour supprimer des emplois et maximiser leurs profits. Les artistes travaillant dans ces entreprises doivent avoir leur mot à dire sur le déploiement de l’IA. » Le politicien s’est appuyé sur plusieurs publications de créateurs et de médias spécialisés, montrant clairement qu’il suit l’affaire de près.
A company replacing artists with AI is not much different than one that replaces truck drivers. AI cannot just be for enriching tech billionaires.
— Ro Khanna (@RoKhanna) November 15, 2025
AI must be for us, not them. https://t.co/bZlIgS6ke7
Une industrie en pleine mutation
Si Black Ops 7 est devenu malgré lui un symbole, il n’est pas un cas isolé. L’utilisation de l’IA gagne du terrain dans l’ensemble du secteur. Les développeurs de Horizon Steel Frontiers ont, par exemple, admis avoir utilisé l’IA « de manière intensive », tandis que le PDG de Nexon a défendu les voix synthétiques de ARC Raiders, affirmant que « toutes les sociétés de jeux » y ont recours. Ces déclarations nourrissent un sentiment partagé : celui d’une transition technologique qui avance plus vite que les réflexions éthiques et réglementaires.
Call of Duty: Black Ops 7 uses a large amount of AI-generated artwork across core assets (calling cards, posters, reward icons) instead of human-crafted art—despite being a major blockbuster title charging full price. pic.twitter.com/vGbtG8NYM7
— Pirat_Nation 🔴 (@Pirat_Nation) November 14, 2025
Au-delà de la controverse, une question persiste : cette évolution pourrait-elle pousser les autorités à intervenir davantage dans le jeu vidéo ? Les artistes, les studios et les joueurs observent ces débats avec attention, conscients que les décisions prises aujourd’hui pourraient définir les pratiques de demain. Dans le cas de Black Ops 7, la polémique aura au moins eu le mérite de lancer une discussion de fond sur la place de l’humain face à l’IA dans la création vidéoludique.