Un clin d’œil habilement dissimulé dans le troisième volet de la célèbre trilogie Retour vers le Futur a longtemps échappé au public, alors qu’il constitue l’un des hommages les plus raffinés rendus à une figure majeure du genre western et du cinéma hollywoodien en général.

Quoi de plus logique dans un film basé sur le voyage dans le temps que de glisser des gags sur des acteurs avant qu’ils ne soient connus. C’est ce que l’on peut voir dans les premières minutes de Retour vers le Futur III de Robert Zemeckis, qui se permet de rendre hommage à l’un des acteurs les plus importants d’Hollywood, Clint Eastwood.

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Quand la comédie rend hommage à une légende

Au tout début du film, le Marty McFly du deuxième film adopte l’identité de Clint Eastwood pour voyager jusqu’en 1885, pour aller sauver le Marty du premier film. Robert Zemeckis et son équipe ne se sont pas contentés de reprendre un nom : ils ont glissé dans une scène un hommage direct à l’acteur. Lorsque Marty se présente dans une tenue de cow-boy pas vraiment fidèle à l’époque dans laquelle il se rend, il dit : « Clint Eastwood ne s’habillerait jamais comme ça. », ce à quoi Doc répond : « Clint qui ? ».

Une réaction tout à fait normale pour un Américain de 1955, Clint Eastwood n’étant encore qu’un jeune acteur à peine connu. Et le plus subtil dans cette scène est le décor devant lequel se tient Marty : deux affiches de film, La Revanche de la Créature et Tarentula, dans lesquels Eastwood a joué à ses débuts au cinéma.

Une trilogie réussie du début à la fin

Sorti en 1990, seulement six mois après le deuxième film de la trilogie, Retour vers le Futur III a profité d’un succès surprenant pour une suite. Si certains critiques ont regretté une atmosphère moins dense que dans les deux premiers volets, la presse a salué l’inventivité des références et la sincérité de l’hommage au western traditionnel. Aujourd’hui, Retour vers le Futur III reste globalement apprécié, avec une note globale de 78,5% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes. À sa sortie, le film avait déjà réalisé un bon score au box-office, rapportant plus de 240 millions de dollars pour un budget de 40 millions, confirmant l’engouement mondial pour la saga.

En réintroduisant le mythe du Far West au cinéma, ce troisième épisode de la saga parvient à réconcilier la modernité de la science-fiction avec l’héritage du western. Ce gag, resté longtemps discret, illustre parfaitement l’esprit de la trilogie de Robert Zemeckis : un mélange d’humour, de complicité cinéphile et de respect envers les figures légendaires du septième art.