Quentin Tarantino supprime des scènes choquantes de Django Unchained pour protéger Samuel L. Jackson de la haine du public

Titre original : Quentin Tarantino a volontairement gardé les passages les moins choquants de ce personnage, car il avait peur que le public s'en prenne à l'acteur !

Il est extrêmement ambigu et cruel. Cependant, certaines des scènes les plus choquantes qui révélaient son côté totalement débridé n’ont jamais été montrées au public.

Du personnage à l’acteur, il n’y a qu’un pas

Dans Django Unchained, réalisé par Quentin Tarantino, Stephen (interprété par Samuel L. Jackson) est un esclave fidèle au sinistre Calvin Candie, mais aussi un antagoniste particulièrement retors. Le film, tout en étant un western violent, expose déjà largement la duplicité et la cruauté de Stephen : il trahit d’autres esclaves, manipule son maître et contribue à entretenir le régime de terreur sur la plantation.

Malgré le côté obscur de ce personnage, Jackson révèle que des séquences encore plus extrêmes ont été tournées. Des passages jugés si terribles que Tarantino lui-même a préféré les supprimer, craignant que le public s’en prenne à l’acteur dans la vie réelle ! Ne rigolez pas, c’est déjà arrivé. Le Stephen que l’on voit à l’écran reste donc “méprisable”, mais Tarantino aurait voulu éviter qu’il devienne un monstre au point d’engendrer de la haine contre Samuel L. Jackson lui-même.

Quentin Tarantino a volontairement gardé les passages les moins choquants de ce personnage, car il avait peur que le public s'en prenne à l'acteur !

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50 nuances de violence

Selon les témoignages de Jackson, les scènes coupées montraient un Stephen beaucoup plus déséquilibré : dans l’une d’elles, il menace Django dans une pièce, le provoque physiquement, évoque des gestes d’humiliation et de violence extrême. Il prononce un long monologue très sombre sur sa vie sur la plantation, puis s’apprête à torturer Django avec un tisonnier brûlant de façon très explicite. Tarantino, après avoir vu ces prises, aurait jugé que cela allait trop loin : “les gens vont te détester, je serai responsable”, aurait-il dit à Jackson.

Quentin Tarantino a volontairement gardé les passages les moins choquants de ce personnage, car il avait peur que le public s'en prenne à l'acteur !

Le choix d’éditer ces moments violents a donc permis de conserver un équilibre dans le film : les scènes retenues sont déjà dures, mais elles laissent une marge d’interprétation. Plutôt que de montrer un Stephen totalement dément, le réalisateur a préféré garder une version plus passe-partout de son méchant, suffisamment horrible pour marquer et susciter la haine, mais pas à un point qui pourrait nuire à la carrière de l’acteur. Ce compromis laisse une trace indélébile à l’écran : on sent que Stephen est impitoyable, mais on n’en voit pas toutes les facettes terrifiantes. Et c’est peut-être mieux ainsi.