Ce week-end, un classique des années 90 revient gratuitement à l’écran, l’occasion parfaite de se replonger dans une comédie culte à l’humour tendre et aux personnages inoubliables…

Quiconque a grandi avec les comédies britanniques des années 90 garde en mémoire l’humour feutré et décalée de 4 mariages et un enterrement. Diffusé gratuitement dimanche 23 novembre à 23h05 sur TFX, le film revient dans l’actualité comme une petite madeleine de Proust. Avec son mélange de romance, de maladresses attachantes et de dialogues affûtés, il rappelle pourquoi il continue d’être considéré comme un incontournable du genre. Porté par Hugh Grant, alors au sommet de sa carrière, le long-métrage capte avec justesse l’esprit d’une époque où les relations sentimentales semblaient se jouer entre cérémonie, fête improvisée et conversations qui dérapent.

Un portrait tendre et drôle d’une génération

Le récit suit Charles, 32 ans, éternel célibataire qui alterne blagues piquantes, conquêtes fugaces et réveils difficiles. Sa peur de l’engagement contraste avec l’enthousiasme de ses proches, qui tombent les uns après les autres dans le tourbillon du mariage. Le film s’articule justement autour de ces cérémonies, chaque événement devenant un miroir des hésitations du héros. Sous son allure détachée, une fine mélancolie affleure. Son regard sur les unions de ses amis oscille entre ironie et nostalgie, comme s’il observait passer une vie dont il ne sait pas s’il veut vraiment faire partie.

Ce qui fait la force du film, c’est aussi sa galerie de personnages hauts en couleur. Scarlett, la colocataire sans filtre, dynamite les lendemains trop calmes ; Fiona, interprétée par Kristin Scott Thomas, observe Charles avec une affection silencieuse qui donne au récit une profondeur inattendue. Matthew et Gareth apportent une énergie chaleureuse, tandis que Tom, aristocrate maladroit, incarne ce charme britannique si caractéristique des productions de l’époque. Chacun trouve sa place dans un ensemble où l’amitié a autant de poids que l’amour.

Des comédies à (re)voir

Dans un registre proche, Love Actually réunit de nouveau Curtis à l’écriture et offre une mosaïque de récits qui jouent sur les maladresses, les élans sincères et les quiproquos, caractéristiques de son style. Là encore, pas besoin d’en faire trop : le charme vient surtout de personnages imparfaits et de situations simples qui parlent à tout le monde. Quant à ceux qui préfèrent rester du côté de l’humour so british, Quatre mariages rappelle certains traits communs avec des films comme The Full Monty ou Billy Elliot, où l’on retrouve cette manière très anglaise d’aborder des émotions fortes sans jamais trop insister.