Eddington : De l'échec au box-office à la réhabilitation sur HBO Max

Ce film super prometteur avait tout pour réussir, mais il a bidé au cinéma. Maintenant, il connaît une seconde vie en streaming, et c’est bien mérité !

Sorti en 2025, Eddington d’Ari Aster s’annonçait comme l’un des projets les plus intrigants de l’année : un western contemporain avec de la satire politique et du thriller. Il y avait même un casting prestigieux (Joaquin Phoenix, Pedro Pascal, Emma Stone, Austin Butler), et tout semblait réuni pour en faire un succès. Pourtant, le film s’est effondré au box-office.

Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

L’intrigue se déroule en mai 2020, dans la petite ville fictive d’Eddington, au Nouveau-Mexique. Le shérif Joe Cross, joué par Joaquin Phoenix, s’oppose au maire Ted Garcia (Pedro Pascal) au sujet des mesures de confinement et de l’installation d’un data center qui divise la communauté. Emma Stone incarne l’épouse du shérif, tandis qu’Austin Butler symbolise les mouvements complotistes apparus durant la pandémie.

Sur le papier, ça donne envie, mais le film n’a pas trouvé son audience : seulement 10,1 millions de dollars aux États-Unis, environ 3 millions à l’international, pour un total mondial d’un peu plus de 13 millions. En France, les recettes approchent le million de dollars. Face à un budget estimé à 25 millions, Eddington est donc un échec financier. Difficile de mettre précisément le doigt sur ce qu'il s'est passé, mais beaucoup de critiques ont loué l’ambition du film mais regretté un récit chaotique et une fin trop radicale.

Ce film a été un échec au cinéma... mais le streaming lui donne une nouvelle jeunesse !

Retour d'entre les morts ?

Mis en ligne mi-novembre sur HBO Max (aux États-Unis), Eddington a immédiatement trouvé un public plus large. Au 18 novembre, il figure en tête des films les plus vus sur la plateforme. Pour un long-métrage considéré comme l’un des fiascos de l’année, c’est quand même pas mal.

Mais cela suffit-il à transformer Eddington en vrai succès ? Pas vraiment. Le phénomène reste cantonné au marché américain, et l’audience en streaming ne compense pas les pertes financières. Il s’agit plutôt d’une réhabilitation, typique de certains films d’auteur qui trouvent leur public après coup.