Ccette œuvre cinématographique singulière, orchestrée par un réalisateur acclamé et portée par un acteur hollywoodien majeur, propose une réflexion grinçante sur la surconsommation et l’avenir de l’humanité à travers un prisme fantastique et satirique. Ceux qui souhaitent découvrir ou revoir cette fable moderne ne disposent que de quelques heures avant qu’elle ne disparaisse du catalogue de la plateforme de vidéo à la demande.
Ce soir marque la dernière opportunité de visionner Downsizing sur Netflix, car ce film d'Alexander Payne quittera définitivement la plateforme le 21 novembre. Sorti en 2017, ce long-métrage américain, est une comédie de science-fiction dystopique doublée d'une satire sociale. Le postulat repose sur une invention norvégienne : une technologie irréversible qui permet de réduire les humains à une taille d’environ douze centimètres.
Officiellement conçue pour lutter contre la surpopulation et encourager la décroissance, cette miniaturisation est en réalité adoptée par des Américains de classe moyenne dans l'espoir d'augmenter considérablement leur niveau de vie dans des cités ultramodernes dédiées aux « downsizés », à l'image de Leisureland, présentées comme des paradis terrestres.
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Un voyage miniature aux rebondissements inattendus
L'intrigue suit Paul Safranek, un ergothérapeute à la vie morose et endettée, interprété par Matt Damon. Paul et sa femme, Audrey (Kristen Wiig), décident d'abandonner leur quotidien à Omaha pour se lancer dans cette aventure. Cependant, après l'opération, Paul se réveille seul, son épouse ayant renoncé au dernier moment par crainte d'être coupée de sa famille. Le protagoniste, désormais miniature de façon définitive, voit son nouveau quotidien rattrapé par ses difficultés financières, le poussant à accepter un travail dans un centre d'appel. Le casting rassemble également Christoph Waltz dans le rôle de Dušan Mirković, un trafiquant serbe cynique, et Hong Chau, nommée aux Golden Globes 2018, qui incarne Ngoc Lan Tran, une militante écologiste vietnamienne miniaturisée contre son gré.

Un succès critique mitigé pour une œuvre ambitieuse
Réalisé par Alexander Payne, également co-scénariste aux côtés de Jim Taylor, le film a nécessité plusieurs années de développement, Alexander Payne et son co-scénariste ayant travaillé sur le script durant sept ans. Doté d'un budget estimé à 68 millions de dollars, Downsizing a été présenté en avant-première à la Mostra de Venise en août 2017, en compétition officielle pour le Lion d'or. La presse s'est montrée partagée concernant le résultat. Tandis que Le Parisien saluait le travail du metteur en scène sur sa distribution, affirmant que Payne s'est « entouré d'acteurs épatants », et que Le Monde notait positivement que « la mise en scène de Payne colle à ces ruptures de ton », d'autres critiques ont été plus sévères.
Pour Libération, le film propose une « critique convenue de l’american way of life ». Plus encore, Télérama regrettait que la fable « prenne, alors, une tournure à la fois plus politique et plus filandreuse, où l’écologie est assimilée à une secte ». Le film n’a pas rencontré le succès escompté au box-office, n'ayant récolté qu'environ 55 millions de dollars de recettes mondiales, ce qui est considéré comme un échec financier. Pour vous faire votre propre avis, ne manquez pas cette œuvre aux multiples facettes avant son retrait imminent.