Nioh 3 : Découverte du dernier opus prometteur de la saga avec une nouvelle mécanique de gameplay et une exploration améliorée

Titre original : Aperçu Nioh 3 du 21/11/2025

À la surprise générale, les équipes de Koei Tecmo et du studio Team NINJA ont annoncé la parution d’un nouvel volet de la saga Nioh, il y a quelques mois de cela, à l’occasion du State of Play tenu par Sony au début du mois de juin. Oui, si vous suivez l’actualité, vous avez dû remarquer que les membres de la Team NINJA charbonnent depuis quelques années ! Justement, en amont de la sortie du jeu, on a pu poser nos mains sur une version de démonstration taillée sur mesure durant pas moins de 4h, tout en ayant l’opportunité de nous entretenir avec les développeurs de l’un des jeux de rôle et d’action qui marquera très vite l’année 2026 ! Car, oui, rappelons-le, Nioh 3 sort le 6 février prochain sur PS5 et PC.

Nioh 3, le jeu d’action et de rôle qui excelle dans l’art de la synthèse

Cela fait maintenant un joli paquet d’années que les jeux de rôle et d’action, notamment ceux orientés vers le genre du Souls-like, sont surreprésentés dans le paysage vidéoludique. De ce fait, il est peut-être fort probable que vous n’ayez soit jamais entendu parler de Nioh, soit jamais pris le temps de vous y intéresser plus en détail. Pour vous, les équipes de Koei Tecmo et Team NINJA ont pensé à tout, non sans oublier de faire plaisir aux fans de la première heure, et ce, à l’aide d’une idée très simple : mettre au point l’épisode ultime de la saga, et c’est ce qui ressort de notre découverte du jeu pendant près de 4h. D’ailleurs, les cadres du projet que j’ai pu rencontrer sur place, à savoir Fumihiko Yasuda — producteur général de Nioh 3 et directeur du studio Team NINJA — et Kohei Shibata — également producteur de Nioh 3 —, semblent en phase avec cette idée lorsqu’il faut décrire en peu de mots l’ambition de ce titre. Comme je le disais en préambule, la Team NINJA est partout ces dernières années, si bien qu’ils ont publié un jeu par an depuis… 2022. Stranger of Paradise Final Fantasy Origin en 2022, Wo Long : Fallen Dynasty en 2023, Rise of the Ronin en 2024, Ninja Gaiden 4 il y a quelques semaines, et puis Nioh 3 qui s’apprête à prendre le relais en 2026. Malgré ce rythme soutenu, chaque sortie prouve la qualité du travail effectué par le tandem Koei Tecmo/Team NINJA. Pour Yasuda et Shibata, ce n’est pas un hasard. « L'approche globale au sein de Koei Tecmo consiste à embaucher beaucoup plus de personnel, en particulier de nouvelles recrues (...) Cela nous permet de mettre en place plusieurs lignes de projets ». Modestement, Yasuda ajoute : « Je ne peux pas vraiment dire que nous avons perfectionné la gestion de ces équipes, mais je pense que nous avons réussi à comprendre comment les choses fonctionnent. »

Nioh 3 : 4h de jeu et je suis tombé amoureux de cette mécanique, c’est l’épisode ultime de la saga et je comprends mieux pourquoi !

En vérité, il y a plusieurs facteurs qui expliquent à la fois la qualité générale des productions estampillées Team NINJA et Koei Tecmo et la volonté d’évoluer à chaque nouveau projet, comme c’est le cas avec Nioh 3. « À mesure que chacun de ces jeux est développé, il y a un échange constant d'informations sur ce qui fonctionne bien, ce qui ne fonctionne pas bien et ce qui peut être amélioré. Il y a ce flux continu d'informations qui nous évite d'avoir à attendre la fin du cycle d'un projet (ndlr : pour faire le bilan, enchaîner sur un projet inédit) », me confie Fumihiko Yasuda. « Cela ne se limite pas à Team Ninja, c'est également le cas au sein même de Koei Tecmo, avec toutes les autres marques et studios avec lesquels nous travaillons et partageons les connaissances que nous acquérons grâce aux jeux. Il existe donc un réservoir de connaissances dans lequel nous pouvons puiser afin de nous assurer que nous atteignons ces objectifs, de manière à pouvoir gérer plusieurs projets simultanément », ajoute-t-il. Pour voir le jour, Nioh 3 s’est en quelque sorte nourrit de toute l’expertise acquise au fil des projets bouclés lors de cette première moitié de décennie. « Je pense qu'il y avait encore des choses que nous voulions faire dans ces jeux (ndlr : ceux sortis avant Nioh 3) et que nous n'avons pas pu faire. Alors, nous avons voulu tirer parti de cette expérience pour en faire davantage, soit en peaufinant notre approche, soit en adoptant une approche différente, afin d'améliorer Nioh 3 », m’explique Yasuda. Et, manette en main, ça saute aux yeux tant il y a un peu de l’ADN de chacun d’entre eux en son sein ! En fin de compte, Fumihiko Yasuda utilise la meilleure expression pour le décrire, à savoir que Nioh 3 n’est autre que « la plus grande collection de toutes ces expériences ». Alors, oui, Nioh en version 2026, c’est un condensé du savoir-faire de ce prolifique duo, mais ça ne répond pas à la question : c’est quoi Nioh ?

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Nioh fait évoluer sa structure, mais il y a une subtilité : les développeurs ont fait “le choix qui convient le mieux” pour Nioh 3

Dans le paysage des jeux de rôle et d’action, Nioh n’est pas un ovni, mais il est, à mon sens, l’un des titres les plus denses sur lesquels vous pouvez mettre les mains. En réalité, prendre le temps de décrire un jeu vidéo tel que Nioh, c’est comme faire une liste de courses. On a beau faire preuve d’une rigueur à la limite de l’irréprochable, on oublie toujours quelque chose. La saga Nioh, c’est un alliage d’action, d’éléments de jeux de rôle, de défis et de challenges constants, de mécaniques, de customisation et de loots à ne plus savoir quoi en faire et, cerise sur le gâteau, d’un enrobage artistique qui emprunte autant à l’histoire du Japon qu’à son folklore le plus fantastique. Toutefois, aux yeux de ses créateurs, c’est avant tout l’action qui prime, et ceux-ci s’assurent constamment que les contrôles permettent au titre de libérer complètement son potentiel dans ce domaine. Si on a déjà goûté à la licence, on est comme à la maison lorsque l’on s’embarque dans l’aventure promise par Nioh 3. D’ailleurs, les développeurs se sont permis d’offrir quelques rectifications en ce qui concerne la structure de l’aventure. Au moment de sa révélation, il y a effectivement eu une petite confusion. Non, Nioh 3 ne reprend pas le modèle d’un monde ouvert comme bon nombre d’autres titres avant lui. Pour ce troisième épisode, il s’agit plutôt d’une liberté d’exploration accrue et basée sur des « open-fields ».

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Selon Yasuda et Shibata, cette formule vise à accroître la valeur du jeu, en comparaison de ses aînés, et c’est une envie qui s’est rapidement imposée au sein des équipes. « Il y a en réalité deux raisons qui nous ont poussés à choisir le champ ouvert. La première est qu'après avoir créé Nioh 2, une chose à laquelle nous accordions beaucoup d'importance est la liberté dont dispose le joueur (...) Nous voulions vraiment élargir les possibilités offertes aux joueurs, du point de vue de la conception des niveaux, mais aussi parce que nous voulions relier les missions de manière fluide (ndlr : dans Nioh 2, chaque mission, principale comme secondaire, était sélectionnée par le biais d’une carte du monde). La deuxième raison est liée à la production des titres chez Team Ninja (ndlr : ce que l’on expliquait plus haut sur les influences des précédents titres). » « Lorsque nous avons travaillé sur Rise of the Ronin, nous avions en quelque sorte un monde ouvert et cela offrait également une expérience fluide. Nous avons donc pu profiter de cette expérience, et vous verrez que le niveau de conception s'est élargi (ndlr : dans Nioh 3) », poursuit Kohei Shibata. Et pourquoi ne pas avoir fait le choix d’un monde ouvert ? « Avec les jeux de la saga Nioh, l'accent est réellement mis sur les combats, et c'est vraiment cette intensité que vous pouvez ressentir dans le jeu. Nioh 3 se déroule à l'époque Sengoku. C'est une période très chaotique, et il s'agit de savoir comment vous pouvez traverser cette période et non l’arpenter comme on le ferait dans un monde ouvert. Nous ne cherchons pas à offrir cette expérience supplémentaire et ce n'est pas l'approche que nous voulions adopter avec Nioh 3, c'est pourquoi nous parlons de terrain ouvert et non de monde ouvert. » Dans les faits, après en avoir fait l’essai, c’est effectivement une démarche qui confère plus d’ampleur à la saga. Pour autant, le level design reste globalement classique avec des embranchements qui amènent souvent à faire des découvertes plus ou moins utiles ou à entreprendre des activités annexes, notamment pour renforcer son personnage lorsqu’on se retrouve face à un pic de difficulté.

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Quoi qu’il en soit, vous allez en avoir pour votre argent si ce titre figure d’ores et déjà dans votre liste de souhait. Pour cet essai, on nous a propulsés assez loin dans l’aventure — notre héros était au-delà du niveau 90, bénéficiait d’équipements de rareté maximale et avait l’équivalent de cent heures de jeu dans les pattes —, tout en nous confiant que la difficulté avait été adaptée pour nous permettre de mieux profiter des nombreuses mécaniques et fonctionnalités du titre… sans que les manettes se mettent à voler à travers la pièce. Car, oui, soulignons-le, les jeux de la saga Nioh n’ont pas pour réputation d’être tendre avec le joueur. Je m’étais replongé dans le deuxième volet, en amont de cette découverte, et je ne compte plus les fois où je me suis fait exploser par certains gros ennemis présents dans les missions, là où les boss étaient parfois plus accessibles. Bref, hormis quelques morts au départ, j’ai parcouru l’intégralité de cette session sur Nioh 3 sans me casser les dents sur certains passages et avec un certain plaisir, je dois l’avouer ! Toutefois et en l’état, il est assez compliqué d’anticiper la véritable difficulté du titre dans sa version finale, même s’il faut s’attendre à un défi de taille d’après les confessions des représentants de Koei Tecmo… Rappelons, au passage, que les jeux de la saga, y compris ce troisième volet, ne disposent pas d’options de difficulté, en particulier parce que « c’est ce qui convient le mieux à ce jeu » pour reprendre les propos de Yasuda et Shibata. « Nous voulons que cette expérience soit une valeur et qu’elle soit commune à tous les joueurs (...) Je pense que dans le cadre du cycle du jeu et lorsque vous essayez de le terminer, le fait d'avoir des obstacles à surmonter et de laisser les joueurs trouver par eux-mêmes, à force d'essais et d'erreurs, fait également partie de la conception de ce jeu. Nioh 3 offre diverses options qui vous permettent de surmonter ces obstacles et de vaincre les boss sans avoir à modifier le niveau de difficulté. (...) C'est vraiment à chaque joueur de trouver la méthode qui lui convient », précisent-ils.

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Opération Ninja : Nioh 3 a une mécanique phare, et elle m’a charmé instantanément

Après cet essai assez conséquent, nul doute que Nioh 3 apparaît comme une évolution logique de la saga, embarquant tout un tas d’expérimentations et de remaniements. C’est d’ailleurs le moment opportun pour évoquer l’un de mes coups de cœur de cette preview, à savoir le passage de la forme samouraï à la forme… ninja. Dans le second volet, il était possible de se transformer en yōkai sous certaines conditions, mais les équipes n’avaient pas spécialement envie de se reposer sur leurs lauriers, et c’est tout à leur honneur puisque cette nouvelle mécanique ne fait que décupler l’action déjà débordante de la saga. Avec cette possibilité de changer à la volée — une pression sur R2/RT suffit pour passer de l’un à l’autre —, les combats s’abordent différemment et densifient encore plus le gameplay déjà riche du jeu. Par exemple, en configuration samouraï, il est toujours possible de récupérer le montant de Ki (l’endurance) utilisé lors d’une série de coups — un peu comme le faisait Gears of War avec son système de recharge rapide — en déclenchant une impulsion au bon moment. Dans la configuration ninja, c’est différent. En raison de son agilité et de sa vitesse d’attaque, le ninja a besoin d’effectuer une esquive au bon moment pour recharger entièrement son Ki. Autant dire que si vous avez le sens du timing, ça devient une arme redoutable pour sonner vos adversaires et repasser en samouraï pour effectuer un maximum de dégâts. En toute honnêteté, c’est l’une des meilleures idées du duo Koei Tecmo et Team NINJA pour ce troisième opus et j’en suis déjà tombé sous le charme parce qu’elle apporte un vrai contraste de gameplay, permettant de le rendre encore plus dynamique et grisant.

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Aussi, comme je le laissais sous-entendre au début de cette partie, Nioh 3 prend également le temps d’opérer quelques remaniements, que ce soit en matière d’ergonomie des contrôles — le fameux contre explosif de Nioh 2 ne se déclenche plus via deux touches, mais uniquement avec R2/RT, ce qui permet de changer de configuration par la même occasion — ou de développement du personnage. À titre d’exemple, le système de posture est toujours présent en configuration samouraï, mais celles-ci se débloquent via l’arbre de talents. Pour ce qui est des armes, ce n’est plus l’utilisation répétée qui octroie des points de compétences, mais la récolte de mèches (de samouraï ou de ninja) via l’exploration. D’ailleurs, petit aparté au sujet des armes : la totalité de l’arsenal n’a pas encore été révélée, mais les armes emblématiques sont de retour, et j’espère que le glaive — absent de cette build, répondra de nouveau présent. Bref, on comprend aisément que les équipes de la Team NINJA ont pris cette décision pour inciter les joueurs à jouer le jeu de l’exploration de ces « open fields » en essayant de trouver les coffres qui les contiennent, les yōkai qui les offrent en récompenses ou les activités qui permettent de les amasser.

Nioh 3 : 4h de jeu et je suis tombé amoureux de cette mécanique, c’est l’épisode ultime de la saga et je comprends mieux pourquoi !

Au bout du compte, Nioh 3 apparaît, pour l’instant, comme un opus à la fois fidèle à ses valeurs et qui n’hésite pas à revoir l’agencement de sa formule, aussi bien d’un point du design que du gameplay, pour démontrer que la saga ne reste pas figée dans le temps. Le temps, c’est d’ailleurs l’un des thèmes de ce volet puisqu’on pourra voyager entre passé et présent pour mettre un terme au duel fraternel qui se joue entre Tokugawa Takechiyo, prédestiné à devenir Shogun, et Tokugawa Kunimatsu, cadet jaloux qui a décidé de fricoter avec des entités démoniaques pour s’accaparer le pouvoir à la place de son aîné. Pour l’instant, vis-a-vis du scénario et de la progression dans l’aventure, on ne sait pas encore comment s’établissent ces changements d’époque. Toujours est-il qu’on a eu l’occasion de fouler une période inédite et encore non annoncée (à l’heure où ces lignes sont écrites) qui est l’ère Bakumatsu, dont l’ambiance était particulièrement sombre et où les décors étaient rongés par une maléfique corruption.

Nioh 3 : 4h de jeu et je suis tombé amoureux de cette mécanique, c’est l’épisode ultime de la saga et je comprends mieux pourquoi !

Je vais d’ailleurs clôturer cet article en ayant quelques mots à propos d’une mécanique inédite qui est le Purgatoire. Même si je n’ai eu que peu de temps pour l’appréhender lors de cet essai, cette nouveauté s’ajoute aux événements in-game que l’on connaît déjà tels que les combats contre de puissants yōkai croisés à travers le « niveau » ou les Royaumes obscures — déjà implémentés dans Nioh 2 — qui sont une sorte de zone bien délimitée, reconnaissable à son esthétique en noir et blanc, où l’on doit combattre des yōkai renforcés ainis qu’un boss bien précis pour la faire disparaître. En peu de mots, le Purgatoire est une mécanique dans cette continuité — bien qu’elle pousse le concept plus loin (yōkai plus puissants, érosion de la jauge de vie, ...) —, que l’on retrouve dans chaque « open-field » du jeu et qui se conclut par un boss final afin de purifier la zone. Si vous pensiez que la saga Nioh n’allait pas chercher de nouveaux moyens pour mettre à l’épreuve notre abnégation face à la difficulté, vous vous trompez, et c’est un bon point pour celles et ceux qui apprécient déjà cette création de Koei Tecmo et Team NINJA !

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Nos impressions

Après deux épisodes de très bonne facture, la Team NINJA revient avec de nouvelles idées (mais pas que) pour parfaire la formule proposée par la saga Nioh. Pas de doute, ce troisième volet donne déjà le sentiment de reprendre ce qui fonctionnait préalablement, aussi bien dans les deux premiers volets que dans les autres créations du studio, tout en laissant de côté les scories qui pouvaient freiner l’expérience. Plus ouvert sans céder aux sirènes de l’open-world, plus rythmé avec cette nouvelle transformation et plus riche en termes de contenu, Nioh 3 offre à cette franchise de Souls-like effrénés de nouveaux atours qui nous ont semblé, à travers cette première prise en main, fort intéressants. Reste à savoir si la difficulté du jeu dans sa version finale sera bien dosée et si Nioh 3 parviendra à rester accrocheur de bout en bout tant l’aventure s’annonce, une fois de plus, très chronophage.

L'avis de la rédaction
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