Il y a deux décennies, une œuvre cinématographique ambitieuse, mêlant aventure et science-fiction, a fait sensation grâce à son approche visuelle révolutionnaire. Bien qu’ayant réuni à l’écran un casting impressionnant incluant trois figures majeures de l’univers cinématographique Marvel, cette superproduction n’a pas réussi à captiver le public, s’avérant être un échec commercial retentissant qui est aujourd’hui largement oublié.
Vingt-et-un ans après sa sortie en salles, ce spectacle étoilé de science-fiction, bien qu'il ait ébloui les spectateurs par sa technologie révolutionnaire, demeure un flop complet au box-office. Ce film, lancé en 2004, c'est Sky Captain and the World of Tomorrow, une réalisation qui, malgré ses ambitions, n'a laissé qu'une marque mineure dans l'histoire du cinéma.
Prouesse esthétique et direction artistique novatrice
Le long-métrage, sorti le 18 novembre 2004, marque les débuts de réalisateur de Kerry Conran, qui a introduit une méthode alors inédite dans sa production : le processus dit de digital backlot. Cette technique exigeait de filmer les acteurs devant un écran vert, tandis que l'intégralité de l'environnement — qu'il s'agisse des décors, des paysages ou même des objets — était subséquemment créée numériquement puis superposée à l'image. Le résultat fut une esthétique hautement stylisée, évoquant fortement l'imagerie des bandes dessinées ou le rétrofuturisme. Ce film peut ainsi être considéré comme un pionnier de cette approche visuelle, laquelle fut utilisée plus tard, et de manière convaincante, dans des productions célèbres comme Sin City et 300.

L'intrigue de cette œuvre de steampunk se concentre sur le pilote audacieux Joseph 'Joe' Sullivan, alias "Sky Captain" (incarné par Jude Law), qui s'allie à la reporter Polly Perkins (Gwyneth Paltrow) et à la commandante Franky Cook (Angelina Jolie) pour affronter le scientifique fou Dr. Totenkopf. Il est pertinent de noter que le rôle du Dr. Totenkopf fut tenu par une reconstruction numérique de la légende hollywoodienne, Laurence Olivier, décédé en 1989. À leurs côtés figuraient d'autres acteurs notables, tels que Giovanni Ribisi et Michael Gambon, célèbre interprète d'Albus Dumbledore dans la saga Harry Potter. Malgré cette distribution prestigieuse, les louanges concernant les visuels n'ont pas suffi à garantir le succès commercial de cette aventure de science-fiction.
Un casting de stars Marvel face à l’indifférence du public
Affichant un budget conséquent de 70 millions de dollars, le film n'a généré que 57,9 millions de dollars au box-office mondial, ce qui le classifie incontestablement comme un échec massif. Bien que les critiques de la presse aient été majoritairement positives, l'hommage au genre pulp du film semble n'avoir laissé qu'une faible impression, au-delà de ses qualités visuelles reconnues. L'œuvre a été largement oubliée aujourd'hui, notamment parce que des films ultérieurs, adoptant une approche esthétique similaire, ont réussi à être plus marquants.