Rockstar se retrouve dans un scandale qui va bien au-delà d’une crise interne. Deux mois après l’affaire des licenciements de 34 employés, l’histoire a pris une dimension publique et même politique, déclenchant des actions syndicales et des prises de position officielles.
Rockstar s’enfonce encore plus dans la boue après le scandale du licenciement de 34 employés en octobre de deux studios : Rockstar North et Rockstar Toronto. Renvoyées officiellement pour “faute grave”, ces licenciements sont considérés comme les syndicats. L’affaire a surtout fait scandale au Royaume-Uni, jusqu'à ce que les instances politiques britanniques reprennent l’affaire.
Des pratiques jugées antisyndicales
Rockstar est accusée de licenciement abusif à cause de récentes révélations. La chaîne YouTube People Make Games a révélé que les réelles raisons des renvois étaient liée au partage d’informations confidentielles en dehors des horaires officielles de travail, via un serveur Discord externe intégrant des employés et des membres du syndicat IWGB, qui parle du droit des travailleurs.
Suite au renvoie de 34 employés, Alex Marshall, président de l’Independent Workers' Union of Great Britain (IWGB), a dénoncé “l'un des actes antisyndicaux les plus flagrants et les plus impitoyables de l'histoire de l'industrie du jeu vidéo“ de la part de Rockstar. Plus de 200 développeurs du studio ont par la suite signé une lettre ouverte réclamant le retour de leurs collègues de Rockstar North. Des manifestations ont aussi eu lieu devant différents locaux du studio à Édimbourg et devant le bâtiment de Take-Two Interactive, la société mère de Rockstar, à Londres.
Rockstar sous pression parlementaire
L’affaire des licenciements est même montée jusqu'aux instances politiques du pays. Des députés du Parlement écossais comme Ross Greer, du Parti vert écossais, ont exigé des explications de la direction de Rockstar. Surtout que le studio d’Edimbourg bénéficie d’aides publiques comme le programme britannique Video Games Tax Relief (VGTR), qui permet aux entreprises du secteur “certifié britannique” de bénéficier d'allégements fiscaux.
The @scottishgreens stand with the dozens of workers sacked by @RockstarGames for exercising their right to organise a union.
— Ross Greer (@Ross_Greer) November 6, 2025
Reinstate them now, then get around the table and give your staff the pay and conditions they deserve for making you billions. pic.twitter.com/jENH89QNYg
Le conseiller municipal d'Edimbourg, Dan Heap, a aussi réagi à l’affaire. Le membre du parti vert écossais a déposé une motion, une proposition parlementaire qui a pour but d'amener un débat sur une question et qui peut aboutir à une action concrète. Dans ce cas précis, Dan Heap a demandé au conseil municipal de soutenir les employés de Rockstar North concernés par les licenciements par des aides financières notamment.