Et si la partie infernale de Jumanji (sorti en 1996 en France) avait pu se conclure en l’espace de quelques lancers de dés seulement ? Presque trente ans après sa sortie, un détail longtemps ignoré suggère que les héros auraient pu en finir en moins de cinq minutes, sans le chaos ni le danger.
Jumanji : un classique qu’on croyait connaître, et pourtant…
Quand on grandit avec un film culte, on a souvent l’impression de l’avoir exploré dans tous ses recoins. Pourtant, même des décennies plus tard, certaines œuvres recèlent encore des surprises. C’est le cas de Jumanji, réalisé par Joe Johnston en 1995 et sorti en France en février 1996. Si le film n’a pas toujours convaincu la critique — le score Presse sur Rotten Tomatoes plafonne à 53 %, contre 63 % côté Spectateurs — il a néanmoins marqué l’imaginaire collectif.

Le scénario met en scène Judy et Peter, deux orphelins, qui découvrent dans le grenier d’un ancien manoir un plateau de jeu mystérieux, le fameux Jumanji. Ils ignorent qu’une partie, entamée des décennies plus tôt, reste inachevée. Chaque lancer de dés déclenche alors catastrophes et chaos surnaturel. Mais ce dispositif dramatique, fondamental pour le rythme et l’atmosphère du film, repose sur un postulat désormais remis en question : d’après une réinterprétation des règles du jeu, tout aurait pu s’achever bien plus vite.
Jumanji : et si tout s’était joué en… 9 lancers de dés ?
Les règles ignorées
Contrairement à ce que montre le film, les joueurs n’étaient pas contraints de rester figés autour du plateau en attendant que chaque événement se déroule. En réalité, seuls les joueurs dont c'était le tour de lancer les dés devaient intervenir : ils auraient donc pu enchainer les lancers sans interruption.
De plus, nul besoin de rester dans la maison des Parrish : le jeu aurait pu se dérouler n’importe où, sans la maison comme théâtre des catastrophes.
Une fin express possible
En poussant le raisonnement jusqu’au bout, si les protagonistes — Alan Parrish, Sarah Whittle, Judy et Peter — s’étaient contentés d’alterner les lancers sans s’interrompre, la partie aurait pu se conclure en seulement 9 jets de dés. Autrement dit : l’intégralité de l’aventure chaotique — les animaux, les tempêtes, le danger — aurait pu être évitée, et la délivrance prononcée en moins de cinq minutes.

Voilà qui change complètement la donne : ce qui nous semblait être une lutte épique pour survivre n’aurait été, en suivant les règles, qu’un simple enchaînement de lancers. Un terrible gâchis narratif, mais une réflexion fascinante pour quiconque revoit le film aujourd’hui.