James Cameron a un talent certain pour donner vie à des univers dantesques… mais aussi pour économiser de l’argent avec des astuces malignes.
La magie du cinéma, c’est de faire croire au spectateur que tout ce qu’il voit est “réel” (ou du moins suffisamment crédible pour ne pas éveiller de soupçons). Bien sûr, sur le plateau, la réalité est tout autre : un décor majestueux cache bien souvent des effets pratiques et des astuces rigolotes. Et il y a un bon exemple sur le tournage de Titanic.
Le film le plus cher de l’Histoire
Vous ne le savez peut-être pas mais à son époque, à la fin des années 90, Titanic était le film le plus cher de l’Histoire. Son budget initial était d’environ 100-120 millions de dollars mais James Cameron a doublé la mise en cours de route : finalement, le coût de production est estimé à 200 millions de dollars, soit un peu plus de 400 millions de dollars d’aujourd’hui (avec inflation). Et c’était pas “de trop” pour recréer des dizaines et des dizaines de décors, des cabines en passant par les salles de réception et le pont du navire.
À ce propos, dans une interview accordée au Los Angeles Time en 2023, James Cameron affirme n’avoir “jamais paniqué” à propos du budget, bien que ce dernier ait été multiplié par deux. “C'est le studio qui a paniqué. Notre rôle, c'est de ne pas paniquer”.
(Titanic / James Cameron / 20th Century Fox)

James Cameron, le roi de la débrouille
Et pourtant, il y avait des raisons de paniquer. À cause de l’explosion des coûts, James Cameron et ses équipes ont notamment dû abandonner un décor entier, incliné à 3 degrés. “Nous avons fait un compromis sur l'inclinaison et nous avons économisé 750 000 dollars”, explique le réalisateur dans la même interview.
Mais l’astuce la plus maligne, on la trouve du côté du casting des figurants : pour les scènes les plus ambitieuses, où l’on voit énormément de monde à l’écran, les équipes de Titanic ont opté pour des personnes qui mesuraient au maximum 1,73m. “On a engagé que des figurants de petite taille pour agrandir visuellement le décor”, confie James Cameron. “C’est comme si on avait économisé un million de dollars”.