Présenté comme une future révolution du monde ouvert, ce projet venu de nulle part cachait en réalité une énorme arnaque. Entre promesses mirobolantes et démo catastrophique, les joueurs ont vite déchanté.
Quand un jeu vous promet monde et merveille, il faut toujours se méfier. C’est ce qu'auraient dû faire les joueurs pour Paradise. Ce projet de jeu free-to-play en monde ouvert promettait un monde immense explorable et une personnalisation très poussée, le tout avec des graphismes ultra-réalistes. Annoncé en 2024 en grande pompe, le titre du studio hongkongais Ultra Games était prévu sur Steam et Epic Games le 2 avril 2025. Après l’arrivée d’une démo, le jeu n’est jamais sorti et s’est révélé être une énorme arnaque pour promouvoir de la cryptomonnaie. Il est pour l’instant listé comme “prochainement en accès anticipé” sur Steam.
Quand GTA et InZOI ont un bébé… mort-né
Paradise, aussi appelé Paradise XRPL, est en quelque sorte un mélange entre un GTA et un Sims-like. Le studio promettait une grande liberté d’action et une personnalisation très poussée comme celui de votre avatar, mais aussi dans les dialogues. À la manière d’InZOI, les PNJ interagissent avec le joueur via des dialogues en temps réel gérés par Intelligence artificielle. L’économie du jeu est basée sur la crypto, des monnaies virtuelles qui demandent d’investir de l’argent réel. Cette crypto, la PAR, permet d’acheter des biens comme des appartements en jeu.

Les joueurs ont pu tester Paradise, non pas sur Steam comme promis, mais via un launcher complètement inconnu, GGEM. Quand la démo du jeu sort le 1ᵉʳ avril 2025, soit un jour avant la sortie officielle théorique, c’est la douche froide. Le titre est à peine jouable en raison de multiples bugs et le contenu est bien moindre que prévu. Les développeurs habitués d’Unreal Engine 5 ont très vite pointé du doigt que le jeu entier est basé sur des assets tout faits du moteur de jeu.
Faux contrats et mic-mac de cryptomonnaie
La démo n’est que la surface de l’iceberg pour ceux qui attendaient Paradise. Les indices laissant penser que le jeu était une arnaque se sont accumulés. Avant même la démo, le studio Ultra Games avait annoncé des collaborations en jeu avec des steamers reconnus (Pokimane, Ninja, etc.) ainsi qu’avec des marques de voiture pour intégrer des modèles réels en jeu. Les personnes annoncées et les marques de voitures concernées dans ces partenariats affirment n’avoir jamais contacté par le studio et qu'aucun contrat n’a été signé.

Le réel scandale vient du launcher utilisé pour la démo, GGEM. L’application est spécialisée dans les jeux intégrant des de la cryptomonnaie directement en jeu. La première version publique de Paradise faisait étonnamment ralentir le PC des joueurs qui ont installé GGEM. Il s’est avéré que l’application minait de la cryptomonnaie par votre machine. Le studio est aussi accusé d’avoir utilisé le jeu en mettant en avant sa monnaie virtuelle, pour faire monter sa valeur artificiellement. Sa valeur s'est s’effondrer dans le mois suivant la sortie de la démo et c'est bien normal !