Moonlighter 2 : Entre gestion obsessionnelle et aventures captivantes, un jeu qui hante mes pensées

Titre original : Ce jeu vidéo ne veut pas sortir de ma tête : je passe pourtant plus de temps à organiser mon sac et à regretter ma cupidité qu’à jouer…

Innocemment, je me suis lancé dans la découverte d’un jeu vidéo pour occuper une petite partie de mon temps libre, mais je ne m’attendais pas à ce que l’expérience déborde à ce point. Même en dehors de ces moments, je pense beaucoup trop à ce jeu vidéo. Pas pour son gameplay, mais pour une de ses mécaniques les plus originales : je passe la moitié de mes sessions de jeu à organiser mon sac à dos à la perfection afin de revendre mon butin à prix d’or. Mais dans ma frénésie d’aventurier en manque de trésors, je me suis souvent heurté à ma cupidité : j’ai compris la leçon, mais j’en redemande à chaque fois !

J’ai trouvé le nouveau jeu vidéo incontournable de ma pause-déjeuner, mais même après ça, j’y pense encore et encore !

L’un des avantages lorsque l’on travaille dans une rédaction dédiée au monde du jeu vidéo, c’est que les pauses déjeuner sont souvent l’occasion de profiter d’une petite heure et quelques pour picorer des titres par-ci par-là. Même s’il y a encore quelque temps, c’était surtout le moment privilégié pour s’envoyer des piques cinglantes lors de parties de ReMatch… Quoi qu’il en soit, la fièvre du ballon rond étant quelque peu retombée ces dernières semaines, l’occasion était parfaite pour aller fouiller dans les sections du PC Game Pass de Microsoft. Dans ma quête de nouveautés et de découvertes, j’ai jeté mon dévolu sur l’un des récents ajouts du service, à savoir… Moonlighter 2. D’autant plus que, quelques semaines plus tôt, j’avais pu assister à une présentation regroupant plusieurs futurs titres du Game Pass, parmi lesquels figurait justement Moonlighter 2 : The Endless Vault.

Ce jeu vidéo ne veut pas sortir de ma tête : je passe pourtant plus de temps à organiser mon sac et à regretter ma cupidité qu’à jouer…

Pour celles et ceux qui n’auraient jamais entendu parler de Moonlighter, le premier est un jeu d’action et de gestion en pixel art dans lequel on incarne le personnage de Will, un marchand qui rêve de devenir un héros. Le jour, il gère une boutique dans le village de Rynoka : c’est lui qui fixe les prix et accueille les clients tout en améliorant son échoppe au fur et à mesure. La nuit, le vaillant marchand se prend en quelque sorte pour Link et s’en va explorer des donjons (générés aléatoirement) pour y combattre des monstres et, surtout, y ouvrir des tas de coffres à la recherche d’artefacts et autres reliques de plus en plus rares à entreposer dans sa boutique. L’ensemble de l’aventure repose sur cette boucle de jeu qu’on peut résumer en trois mots : explorer, piller et vendre. À force de faire gonfler son chiffre d’affaires, Will peut obtenir de meilleures armes et armures, et débloquer des améliorations, ajoutant une petite couche de roguelite à l’aventure. Le tout converge vers un objectif simple : ouvrir la mystérieuse cinquième porte et percer son ultime secret.

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Je ne peux plus me passer de Moonlighter 2, je passe pourtant les ¾ de mon temps à gérer mon sac à dos !

Au-delà de reproduire son concept, les développeurs de Digital Sun ont décidé de s’inspirer des nombreuses productions de type roguelite sorties ces dernières années, ce qui se traduit par une série de changements et d’améliorations marquantes. Déjà d’une, il se retrouve aspiré dans une étrange dimension, appelée Tresna. Aussi, on abandonne le côté pixel-art en 2D pour un rendu en 3D isométrique, tandis que les donjons sont remplacés par des enchaînements de salles générées de manière aléatoire dans des biomes choisis au préalable. Ce passage à la 3D permet aux développeurs de mettre davantage l’accent sur le détail des environnements, la qualité des animations, la gestion de l’espace et surtout la profondeur des combats. Honnêtement, j’avais peur que la franchise perde de son charme, mais je suis heureux de constater que celui-ci est toujours bien présent. En peu de mots, Moonlighter 2, c’est une suite ambitieuse avec plus de rejouabilité, un gameplay plus riche, des graphismes mis à jour et un monde encore plus vaste à améliorer.

Ce jeu vidéo ne veut pas sortir de ma tête : je passe pourtant plus de temps à organiser mon sac et à regretter ma cupidité qu’à jouer…

Ayant plutôt bien apprécié le premier volet, je n’allais donc pas bouder mon plaisir : je sentais que je devais l’essayer et constater si la formule prenait toujours sur moi ou plus du tout… Et, comme vous l’avez probablement deviné en lisant le titre de cet article, la réponse est claire : je n’arrive plus à me sortir Moonlighter 2 de la tête. Chaque midi, juste avant d’engloutir mon repas, je pense à cette nouvelle aventure qui m’attend. Enfin, ce n’est pas les combats qui occupent le plus mon temps de jeu. En réalité, c’est surtout l’aspect gestion qui me rend dingue et, franchement, je n’ai jamais passé autant de temps à essayer d’organiser et de ranger mon sac à dos à la perfection ! Je me surprends à élaborer des combinaisons improbables, à remuer tout le contenu de ma hotte et à anticiper des réactions en chaîne au moindre déplacement. Bref, je m’arrache les cheveux, à tel point que c’est devenu la mécanique qui me donne envie d’enchaîner les parties. Bougez pas, je vous explique ! Il y a des salles qui récompensent notre courage par un voire deux coffres. Dedans, on retrouve des reliques de rareté plus ou moins importantes (dont une que l’on peut choisir délibérément) qui détiennent ou pas un pouvoir spécial qui s’active selon certaines conditions. Par exemple, certaines demandent d’être placées dans un coin, d’autres confèrent un bonus (qualité supérieure, armure…) aux reliques présentes dans la colonne ou la rangée choisie, et il y en a même qui, en se sacrifiant, permettent d’en renforcer d’autres.

Ce jeu vidéo ne veut pas sortir de ma tête : je passe pourtant plus de temps à organiser mon sac et à regretter ma cupidité qu’à jouer…

Bref, il y a des tas de combinaisons à tel point que ça devient un casse-tête grisant de faire tenir tout ça dans un sac à dos de dix emplacements (au départ). Et comme les biomes introduisent leurs propres règles et particularités, les possibilités explosent au fil de la progression. À chaque fois, je ne peux pas m’empêcher d’essayer de remplir mon sac à dos au maximum, histoire de faire plaisir à mes fidèles clients (et aussi me faire plaisir en essayant de leur soutirer un maximum d’argent…), quitte à prendre des gros risques. Car, oui, si Will est battu par les monstres qu’il rencontre, deux choix nous sont offerts : repartir de zéro en abandonnant tout le butin ou rentrer à la maison avec tous les objets, amputés de la moitié de leur qualité. À plus d’une reprise, j’ai amèrement regretté ma cupidité car j’avais accumulé de précieux trésors qui ont, malheureusement, perdu de leur superbe… Et, comme si cela ne suffisait pas, la gestion de la boutique ajoute sa propre dose de pression : gonfler les prix permet parfois de compenser, mais cela fait aussi fuir la clientèle ou nuit à ma réputation. Lorsque les habitants visitent l’échoppe, ils réagissent au prix indiqué : soit ils font la grimace et n’achètent rien, soit ils achètent à contre-cœur. Entre nous, ce n’est pas le mieux pour ma réputation… Il faut vraiment que je fasse gaffe ! Allez j’y retourne et je le note dans un coin de ma tête : ne pas prendre de risque, ne pas prendre de risque, ne pas prendre de risque…