Rarement une série animée aura fait l’unanimité avec une telle force. Entre fresque historique implacable et démonstration artistique hors normes, cet anime s’est imposé comme l’un des joyaux du catalogue Netflix.
C'est l'une des pépites du catalogue Netflix, un succès critique retentissant qui a su marier l'esthétique du cinéma d'animation à la brutalité d'un récit historique adulte. Blue Eye Samurai, série franco-américaine produite par le studio français Blue Spirit, a conquis le monde lors de sa sortie en novembre 2023. Avec un score quasi parfait de 97 % sur l'agrégateur Rotten Tomatoes et une note publique de 93 %, l'œuvre créée par Michael Green et Amber Noizumi s'est imposée comme une référence incontournable.
La consécration par un maître du jeu vidéo
Si la presse internationale a qualifié la série d'aventure « visuellement éblouissante » et de « chef-d'œuvre d'animation » sur Rotten Tomatoes, c'est un adoubement particulier qui a fini de légitimer son statut culte : celui d'Hideo Kojima. Le célèbre créateur de jeux vidéo n'a pas tari d'éloges après avoir visionné les huit épisodes, qualifiant Blue Eye Samurai de « meilleur anime de l'année » sans le moindre doute.
Je viens de terminer les 8 épisodes de BLUE EYE SAMURAI ! C'est tout simplement merveilleux ! Absolument magnifique ! Sans aucun doute, le meilleur anime de l'année ! Une œuvre visuelle qui transcende les codes de l'animation traditionnelle !
Just finished watching all 8 episodes of BLUE EYE SAMURAI! Well, everything is wonderful! Everything is all beautiful! Without a doubt, the best anime of the year! It is a visual work that transcends the common sense of animation!
— HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN) November 23, 2023
The new generation of CG-based animation reached… pic.twitter.com/pQT9eEIkdh
Kojima place la série au sommet d'une évolution majeure de l'animation. Selon lui, si Spider-Man: New Generation (2018) a marqué un tournant et Arcane (2021) a atteint la maturité, cette production a franchi le niveau supérieur. Il salue une œuvre visuelle qui « transcende le sens commun de l'animation », louant la complexité de personnages comme Ringo, Taigen et Akemi, pour lesquels il a ressenti une profonde sympathie au fil du récit.
Une vengeance sanglante sous l'ère Edo
L'intrigue nous plonge dans le Japon de l'époque d'Edo, en 1657, alors que les frontières sont fermées par le shogunat. On y suit Mizu (doublée par Maya Erskine), une maître d'armes métisse aux yeux bleus, rejetée comme un « monstre » par la société. Sa quête est celle d'une vengeance impitoyable contre les quatre seuls Occidentaux présents illégalement sur le sol japonais, dont l'un est son père. Parmi ses cibles figure Abija Fowler, un contrebandier irlandais incarné par Kenneth Branagh.