Le désastre de MindsEye : Un échec prévisible dû à une gestion chaotique et une vision floue

Titre original : C’est l’un des plus gros fiascos de 2025 mais ce développeur s’y attendait : il n’avait “aucune idée” de ce qu’il était en train de créer…

Malgré un budget colossal et le prestige de Leslie Benzies, ex-producteur de GTA, MindsEye s’est écrasé dès sa sortie. À ce sujet, certaines langues se délient…

Malgré plus de 230 millions de livres sterling d'investissements et la direction d'une légende de l'industrie, le jeu d'action MindsEye s'est effondré dès sa sortie en juin 2025. Alors que le studio Build A Rocket Boy tente aujourd'hui de sauver les meubles avec un "pack de démarrage gratuit", des révélations accablantes expliquent pourquoi ce naufrage était prévisible : en interne, personne ne savait vraiment ce qu'ils développaient.

Une gestion chaotique

Selon une enquête approfondie menée par la chaîne YouTube Decode, l'échec de MindsEye ne viendrait pas d'un manque de talent, mais d'une absence totale de vision cohérente. Un ancien développeur a confié : « C’était comme si nous ne savions pas vraiment quel genre de jeu nous faisions jusqu’à la toute dernière minute ». Le studio aurait souffert d'ambitions démesurées et de changements de cap constants, notamment à cause de l'obsession parallèle pour le projet Everywhere, décrit en interne comme « un service déguisé en jeu » sans les ressources pour le soutenir. Au cœur de la tourmente se trouvait Leslie Benzies, fondateur du studio et ancien producteur de GTA. Son style de micro-management aurait paralysé la production via ce que les employés appelaient les « Leslie tickets ». Ces demandes impromptues du PDG pouvaient surgir à tout moment pour modifier des détails mineurs ou supprimer des missions entières, devenant la priorité absolue au détriment du développement planifié.

"Sabotage" ou déni de réalité ?

Le résultat de cette gestion erratique fut un lancement qualifié de « désastre total », le jeu étant truffé de bugs et jugé atroce par la critique. Les ventes ont été catastrophiques : alors que les projections misaient sur 500 000 unités le premier mois sur PC, le jeu n'en a écoulé qu'environ 160 000 au total. Face à cette débâcle, Leslie Benzies a stupéfié ses employés en affirmant que des « saboteurs » internes et externes avaient orchestré l'échec du jeu. Une théorie du complot rejetée en bloc par le personnel, qui aurait subi des mois de crunch pour tenter de finir un produit qu'ils savaient condamné. Pour beaucoup, l'ambiance au studio avant la sortie consistait simplement à « retenir son souffle » en attendant l'inévitable catastrophe. Malheureusement, la facture a été lourde : entre 250 et 300 employés ont été licenciés peu après le lancement.