Nintendo remporte une victoire partielle contre Nacon après 15 ans de litige pour contrefaçon de manettes Wii

Titre original : 15 ans plus tard, Nintendo est en bonne voie de remporter son procès contre une entreprise française

Nintendo ne blague pas avec la violation de ses droits de brevet ! Il n’est pas bon de plagier, et une entreprise française en a fait les frais face au géant japonais !

La bataille aura été rude ! Plus de 14 ans après leur première condamnation en 2011, l’entreprise Bigben, devenue Nacon est enfin (partiellement) condamnée lors de son procès pour plagiat face à Nintendo…et ça fait mal !

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L’objet du procès

BigBen commercialisait des manettes Wii tierces (qui contrefaisant le brevet EP 1 854 518), associées à une caméra infrarouge et un accéléromètre pour le contrôle par mouvement. Elles étaient vendues sur différents sites et magasins, comme la Fnac ou Amazon, et l’entreprise japonaise reproche à la société d’avoir effectué des ventes illégales sur le territoire européen. Nintendo a prouvé la contrefaçon en démontrant que ces produits copiaient des caractéristiques ergonomiques et techniques essentielles à l'expérience Wii. Et en effet, lorsque l’on compare les deux manettes…la ressemblance est frappante. Mais, que risque l’entreprise française pour ce plagiat ?

15 ans plus tard, Nintendo est en bonne voie de remporter son procès contre une entreprise française

Des sentences qui font mal, très mal

Nacon a été condamné par le tribunal régional de Mannheim à verser près de 7 millions d'euros à Nintendo, incluant dommages et intérêts, intérêts accumulés depuis 2018, et frais de justice. Le montant principal s'élève à plus de 4 millions d'euros de dommages initiaux, calculés via la théorie du "manque à gagner", où Nintendo récupère 100% des ventes de manettes contrefaisantes sans déduction de coûts fixes. Les intérêts, gonflés par les retards procéduraux de BigBen (comme contester les experts judiciaires), représentent une part substantielle de la somme finale. Si le jugement se déroule en Allemagne, c’est car Nintendo a choisi le tribunal régional de Mannheim, spécialisé dans les litiges de brevets européens pour attaquer Nacon.

Malgré le plagiat reconnu, Nacon a fait appel de la décision du 30 octobre 2025 auprès du tribunal supérieur de Karlsruhe, ce qui prolonge encore ce litige. Le jugement de première instance est publique depuis fin décembre 2025, et l’entreprise française n'est donc pas définitivement condamnée financièrement. Il ne reste plus qu’à attendre un nouveau jugement d’appel pour savoir la sentence définitive, et pour le moment aucune date n'a été fixée.